mise
en ligne le 11 novembre 2002
dernière
mise
à jour de forme le 8 juillet 2017
Recommandations
de la Société Américaine de Gériatrie (AGS) publiées en juin 2002
(traduction
personnelle)
La
publication originale se trouve à la page suivante :
AGS_2002_pain.pdfLa
prise en charge de la douleur persistante chez les personnes âgées
en dix points :
- La clef d'un traitement efficace réside dans l'évaluation
exhaustive de la douleur persistante. Toutes les personnes âgées devraient
être examinées en vue de rechercher une douleur persistante lors de la première
évaluation quand elles sont admises dans un service de soins, puis périodiquement.
Toute douleur persistante qui a un impact sur la fonction physique ou psychologique,
ou encore sur la qualité de vie devrait être prise en considération.
- L'échelle
numérique allant de 0 à 10 est un bon choix en première intention pour évaluer
l'intensité de la douleur. Toutefois, d'autres échelles peuvent être plus
adéquates chez certains patients : échelles verbales simples, échelles utilisant
divers aspects de visages, ou encore les thermomètres de la douleur.
- Pour
ceux qui souffrent d'altération cognitive modérée à sévère, l'évaluation
des comportements par la famille ou les soignants est essentielle.
- L'utilisation
des placebos en pratique clinique est contraire à l'éthique et il n'y a
pas de place pour leur utilisation dans la prise en charge de la douleur
persistante.
- Le
paracétamol est le premier médicament à envisager pour le traitement des
douleurs légères à modérées d'origine musculo-squelettique.
- Les
AINS traditionnels doivent être évités pour les patients qui nécessitent
une thérapeutique quotidienne à long terme. Les AINS sélectifs, inhibiteurs
de la COX-2 sont préférables.
- Les
médicaments opioïdes analgésiques sont efficaces, possèdent un faible potentiel
de dépendance, et au total peuvent avoir moins d'effets secondaires à long
terme que d'autres protocoles analgésiques chez les personnes âgées souffrant
de douleurs persistantes. Comme avec tout médicament, la surveillance attentive
des effets délétères est importante.
- Un
programme individualisé d'activité physique doit être mis en oeuvre pour
améliorer la souplesse, la force et l'endurance et doit être maintenu indéfiniment.
- L'éducation
du patient et du soignant est un élément essentiel de la prise en charge
de la douleur persistante.
- Les
institutions qui soignent les personnes âgées devraient pratiquer une politique
de qualité et améliorer les actions qui visent à diminuer les douleurs persistantes.
Algorithme résumé inspiré
de celui de l'AGS (juin 2002) :
Source :
The Management of Persistent Pain in Older Persons.
Journal of the
American Geriatrics Society 50 (S6), 205-224.
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Bernard Pradines