publication du 1er janvier 2003
Echelle globale de détérioration (GDS)
de Barry Reisberg, MD
Attention : traduction anglais-français par l'auteur de ce site. Cette publication n'est qu'une simple information. Il n'existe pas de validation de cette version.
Stade |
Caractéristiques cliniques |
Stade 1 Aucun déclin cognitif |
Pas de plainte subjective de déficit mnésique. Pas de déficit évident de la mémoire lors de l'interrogatoire. |
Stade 2 Déclin cognitif très léger (altération de la mémoire associée à l'âge) |
Plaintes subjectives de déficit mnésique, plus souvent dans les domaines suivants : (a) oubli des endroits où sont placés les objets familiers (b) oubli des noms autrefois bien connus. Aucun déficit mnésique objectivement prouvable à l'interrogatoire. Pas de déficit objectif dans l'emploi ou les situations sociales. Soucis appropriés à la symptomatologie. |
Stade 3 Déclin cognitif léger (Altération cognitive légère) |
Nets déficits le plus précoces. Symptômes dans plus d'un des domaines suivants : (a) le patient peut se perdre quand il se trouve dans des lieux non familiers. (b) ses collègues prennent conscience de ses performances relativement faibles (c) le déficit dans la recherche des noms et des mots devient évident pour les proches (d) le patient peut lire un paragraphe ou un livre et n'en retenir que très peu (e) le patient peut faire preuve d'une difficulté accrue pour se souvenir des noms quand on lui présente des personnes nouvelles (f) le patient peut perdre ou avoir mal disposé un objet de valeur (g) le déficit en concentration peut être évident cliniquement La preuve objective du déficit mnésique requiert un interrogatoire intensif. Les performances sont diminuées dans les exigences professionnelles et les attitudes sociales. Le déni commence à devenir manifeste. Une anxiété légère à modérée accompagne les symptômes. |
Stade 4 Déclin cognitif modéré (démence légère)
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Déficit net lors d'un interrogatoire clinique attentif. Le déficit se manifeste dans les domaines suivants : (a) connaissance diminuée des événements actuels et récents (b) le patient peut manifester un déficit mnésique dans son histoire personnelle (c) le déficit de concentration est mis en évidence par des soustractions en série. (d) la capacité à se déplacer dans des lieux connus est diminuée, à gérer ses finances, etc. Souvent, il n'existe pas de déficit dans les domaines suivants : (a) orientation dans le temps et dans l'espace (b) reconnaissance des personnes familières et des visages (c) capacité à se déplacer dans des lieux familiers. Incapacité à faire des tâches complexes. Le déni est le mécanisme de défense prédominant. L'affadissement des affects et le retrait des situations de défi sont fréquents. |
Stade 5 Déclin cognitif modérément sévère (démence modérée) |
Le patient ne peut pas survivre plus longtemps sans assistance. Il est incapable, pendant l'interrogatoire, de se souvenir d'une aspect majeur de sa vie actuelle, par exemple d'une adresse ou d'un numéro de téléphone pourtant connu depuis plusieurs années, le nom des personnes proches dans leur famille (tels que les petits-enfants), le nom de l'école ou du collège où il a obtenu son diplôme. Souvent, une certaine désorientation est présente, dans le temps (date, jour de la semaine, saison, etc...) ou dans l'espace. Une personne éduquée peut avoir des difficultés à compter à rebours de 40 à 4 ou de 20 à 2. Les personnes à ce stade gardent la connaissance des faits majeurs les concernant ou concernant les autres personnes. Ils connaissent tous leur propre nom et connaissent généralement celui de leur épouse et de leurs enfants. Ils n'ont pas besoin d'assistance pour la toilette et le repas mais ont une certaine difficulté à choisir leurs habits. |
Stade 6 Déclin cognitif sévère (démence modérément sévère) |
Ils peuvent occasionnellement oublier le nom de leur épouse dont ils sont totalement dépendants pour survivre. Ils sont largement inconscients des événements récents et des expériences dans leur vie. Ils gardent un certaine connaissance de leur vie passée, mais de manière fragmentaire. Ils ne sont généralement pas conscients de l'environnement, de l'année, de la saison, etc... Ils peuvent avoir des difficultés à compter à partir de 10 à la fois à rebours et parfois en suivant. Ils ont besoin d'assistance pour les activités de la vie quotidienne. Par exemple, ils peuvent devenir incontinents, ont besoin d'assistance pour se déplacer mais peuvent occasionnellement aller dans des lieux familiers. Le rythme diurne est souvent perturbé. Presque toujours, ils se souviennent de leur nom. Fréquemment, ils sont capables de distinguer les personnes familières des personnes qui ne le sont pas dans leur environnement. Des changements dans la personnalité et les émotions apparaissent. Ils sont très variables et incluent : (a) comportement délirant, par exemple les patients peuvent accuser leur conjoint d'être un imposteur, peuvent s'adresser à des personnages imaginaires dans leur environnement ou à leur propre image dans le miroir. (b) les symptômes obsessionnels par exemple la personne peut répéter continuellement des activité de nettoyage (c) le symptômes d'anxiété, l'agitation, et même des comportements violents peuvent survenir qui n'avaient jamais existé. (d) l'aboulie cognitive, c'est-à-dire la perte de la motivation car un individu ne peut pas maintenir la pensée assez longtemps pour mener à bien une action significative. |
Stade 7 Déclin cognitif très sévère (démence sévère) |
Toutes les capacités verbales sont perdues au cours de ce stade. Souvent, aucun langage n'est présent, seulement des expressions inintelligibles et la rare émergence de phrases et de mots apparemment oubliés. Sont présentes : l'incontinence d'urines, la nécessité d'assistance à la toilette et au repas. Les capacités psychomotrices basiques, par exemple la capacité à marcher, sont perdues avec la progression de ce stade. Le cerveau n'apparaît plus capable de dire au corps ce qu'il faut faire. La rigidité généralisée et des réflexes neurologiques élémentaires sont souvent présents. |
Sources :
Thomas P. Questionnaire concernant l'entrée en institution d'une personne âgée. La Revue du Généraliste et de la gérontologie. Novembre 2001. N° 79, p 444.
Reisberg B, Ferris SH, de Leon MJ, Crook T. The Global Deterioration Scale for assessment of primary degenerative dementia. Am J Psychiatry 1982 Sep;139(9):1136-9
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