mise en ligne le 1er septembre 2001
dernière mise à jour le 24 juillet 2010
Introduction
Substances utilisées lors de la perfusion sous-cutanée
Modalités de la perfusion sous-cutanée
Bibliographie
Texte lié : l'exposé de Michel Cavey sur ce thème. Le docteur Michel Cavey exerçait en France dans le Service de soins de suite et de réadaptation du Centre Hospitalier de l'Agglomération Montargoise lors de la rédaction de ce texte.
Une pratique que nous ne connaissons pas : l'administration sous-cutanée de TROPHYSAN ISO
Un article fort intéressant est paru dans la Revue de Gériatrie en mai 2001 :
Feteanu D., Trivalle C., Lefebvre-Chapiro S., Sebag Lanoë R. La fin de vie des patients déments. pp 423-28.
Les auteurs y présentent des recommandations dans le domaine de la voie sous-cutanée lors de la fin de la vie des déments. Nous nous sommes appuyés sur leur article pour faire état de notre pratique.
médicaments utilisables par voie sous-cutanée continue |
indications principales dans notre service |
possibilité de mélange dans une seringue auto-pulsée |
utilisation dans notre service par voie sous-cutanée |
remarques |
MORPHINE ampoules de 20 mg (chlorhydrate de morphine) | douleurs
polypnée |
oui avec midazolam, halopéridol et scopolamine (pratique personnelle) | oui |
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HYPNOVEL * ampoules de 5 mg (midazolam) | anxiété spontanée ou réactionnelle, dyspnée chez un patient lucide | oui avec morphine, halopéridol et scopolamine (pratique personnelle) | oui |
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HALDOL * ampoules de 5 mg (halopéridol) | délire, hallucinations,
nausées et vomissements, en particulier secondaires aux opioïdes |
oui avec morphine, midazolam et scopolamine (pratique personnelle)
HALDOL* ou NOZINAN* ne sont pas miscibles avec SOLUMEDROL* dans un petit volume |
oui |
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SCOPOLAMINE COOPER *ampoules de 0,5 mg (scopolamine bromhydrate) | hypersécrétion bronchique, râles, nausées et vomissements | oui avec morphine, halopéridol et midazolam (pratique personnelle) | oui |
Administrée dans notre service à la dose de 1 à 3 mg par 24 heures. Pour nous, il est souhaitable de réserver ce médicament à la phase terminale du fait de ses propriétés confusiogènes. |
SCOBUREN* ampoules de 20 mg (scopolamine butyl bromure) |
hypersécrétion bronchique, râles, nausées et vomissements |
oui avec morphine et midazolam (pratique personnelle) |
oui |
Administrée dans notre service à la dose de 20 à 60 mg par 24 heures. D’après le dictionnaire VIDAL, il est possible d’administrer 80 mg quotidiens en fonction de la tolérance du malade. Cette substance possèderait moins de potentiel confusiogène que la scopolamine bromhydrate. |
SOLUMEDROL * 40 mg (méthylprednisolone) | bronchospasme, infection respiratoire basse | non à notre connaissance
HALDOL* ou NOZINAN* ne sont pas miscibles avec SOLUMEDROL* dans un petit volume |
oui en injections discontinues |
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LARGACTIL * (chlorpromazine) | non à notre connaissance | non |
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NOZINAN * (lévomépromazine) | non à notre connaissance
HALDOL* ou NOZINAN* ne sont pas miscibles avec SOLUMEDROL* dans un petit volume |
non |
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médicaments utilisables par voie sous-cutanée discontinue | indications principales dans notre service | possibilité de mélange avec une autre substance dans la même seringue | utilisation dans notre service par voie sous-cutanée |
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ATROPINE * (atropine) | non à notre connaissance sauf avec la néostigmine |
non |
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PROSTIGMINE * (néostigmine) | syndrome d'Ogilvie | possible avec l'atropine |
oui |
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RIVOTRIL * (clonazépam) | convulsions | non à notre connaissance |
oui |
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AMIKLIN * (amikacine) | infection bactérienne à germe(s) sensible(s) | non à notre connaissance | notre préférence va à la voie intraveineuse en perfusion, au moins en première intention, du fait du profil pharmacocinétique et pharmacodynamique du médicament |
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ROCEPHINE * (ceftriaxone) | infection bactérienne à germe(s) sensible(s) | non à notre connaissance | notre préférence va à la voie intraveineuse directe, au moins en première intention, du fait du profil pharmacocinétique et pharmacodynamique du médicament |
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SOLUDECADRON * (déxaméthasone) | oedème tumoral, obstruction bronchique | non à notre connaissance | non. Nous lui préférons le plus souvent le SOLUMEDROL* par voie sous-cutanée |
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Remarque : lorsqu'un patient est agité, il est souhaitable, dans la mesure du possible de prévoir un soluté administré par voie intraveineuse qui pourrait être injecté par voie sous-cutanée. Ainsi sont évités les incidents par la diffusion sous-cutanée intempestive du produit administré.
Feteanu D., Trivalle C., Lefebvre-Chapiro S., Sebag Lanoë R. La fin de vie des patients déments. Revue de Gériatrie, mai 2001, pp 423-28.
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