mise en ligne le 27 juillet 2012

SDRC 1

Le syndrome douloureux régional complexe de type 1, appelé parfois syndrome douloureux régional complexe (SDRC), encore dénommées dystrophie sympathique réflexe, est le nouveau nom de l'algosystrophie ou algoneurodystrophie.

Existerait-il un lien entre syndrome douloureux régional complexe (SDRC) et la consommation d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC) ?

C’est ce que laisserait  penser l’étude néerlandaise de de Mos (de Mos et al, 2009).

Dans 186 cas comparés à une série contrôle de 697 sujets,  l’usage habituel d’un IEC était associé à une augmentation du risque de SDRC de type 1.

L’association était plus forte si l’IEC était utilisé sur une période plus longue et si la posologie était plus élevée. Aucun autre médicament antihypertenseur n’était ainsi associé à une augmentation du risque.

Les auteurs émettent l’hypothèse d’une influence des IEC sur les mécanismes neuro-inflammatoires sous-jacents au SDRC de type 1 par une interaction avec le catabolisme de la substance P et de la bradykinine.

Pour Kohr (Kohr et al, 2009), les preuves s’accumulent d’une responsabilité du système immunitaire dans le développement de ce syndrome. Cet auteur teste les sérums de 30 patients souffrant de cette pathologie (SDRC), 30 volontaires sains et 20 souffrant  d’une neuropathie. Des auto-anticorps dirigés contre les neurones impliqués dans le système neuro-végétatif ont été retrouvés chez 13 patients souffrant d’un SDRC, aucun chez les volontaires sains et un seul des patients souffrant de neuropathie. Cette étude, qui mérite d’être confirmée, pourrait avoir des conséquences thérapeutiques intéressantes dans le traitement toujours difficile des SDRC.

En 2012, Blain (Blain et Thomas, 2012) proposent les possibilités thérapeutiques suivantes devant un syndrome douloureux régional complexe :

- le repos, la kinésithérapie indolore : physiothérapie en phase chaude et balnéothérapie en phase froide, imagerie motrice,

- les biphosphonates,

- les piégeurs de radicaux libres tels que le DMSO en applications locales,

- la N-acétylcystéine en phase froide,

- les corticoïdes oraux en cures courtes en phase chaude,

- les blocs nerveux : stellaire pour le membre supérieur, sympathique lombaire pour le membre inférieur,

- la toxine botulique de type A,

- plus rarement, la clonidine épidurale et le baclofène intrathécal.

Par contre, ces auteurs rejettent définitivement l'usage de la calcitonine. Les béta-bloquants ne sont même pas évoqués par les auteurs.

Source : Blain H et Thomas E. Prise en charge des syndromes régionaux complexes. Gérontologie Pratique et médecine générale. n°238, juin 2012, page 8.

 

 


Rechercher un mot dans l'ensemble de ce site :

Mot exact résultats par page

Ecrivez à l'auteur du site : pour Bernard Pradines

Retour à la page d'accueil