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Dernière mise à jour le 3 juin 2023
voir aussi : GérontoLiberté
avec deux publications par semaine le mardi et le vendredi
Les éléments les plus récents
apparaissent en premier dans la liste
ci-dessous :
Le 2 juin 2023
Questionnaire anonyme avant visioconférence à renseigner avant le mardi 13 juin
2023 au soir :
L’association
tarnaise de gérontologie (ATG) a le plaisir de vous inviter à sa prochaine
visioconférence en compagnie de Véronique Lefebvre des Noëttes le jeudi 15 juin
2023 de 18 heures à 20 heures à propos de son récent ouvrage : « Mourir
sur ordonnance, ou être accompagné jusqu'au bout ? »
Le lien vers la
visioconférence vous parviendra après inscription auprès de bpradines@aol.com, dans les 48 heures qui précéderont l’heure de la réunion.
Vous pouvez déjà
m’adresser vos questions et remarques.
Véronique Lefebvre
des Noëttes a déjà participé à deux de nos visioconférences dont voici les
replays en lien :
Le 5 avril 2022 : Vieillir
n'est pas un crime. Pour en finir avec l'âgisme. Véronique Lefebvre des Noëttes
Le 18 octobre
2022. Que faire face à Alzheimer ? Véronique Lefebvre des Noëttes
Lien vers
notre dernière visioconférence : Jacques Ricot le 24 mai 2023
Le 27 mai 2023
Jacques Ricot, philosophe le 24 mai 2023. Visioconférence sous l'égide de l'ATG.
"Quelle liberté de
choisir sa mort"
Le 20 mai 2023
Le 20 mai 2023
Le cri d’un responsable d’établissement et services à domicile
Bernard Pradines
Je me permets d’attirer l’attention sur les établissements et services à domicile pour personnes âgées, difficultés liées à l’intérim des professions paramédicales :
- Impossibilité de recruter dans les établissements donc une dépendance de plus en plus importante à l’intérim.
- Absences fréquentes et récurrentes des intérimaires en dernière minute, souvent sans prévenir, faisant peser sur les équipes en poste à la fois l’angoisse de se demander sans cesse quel intérimaire ne sera pas là; de plus, c'est extrêmement coûteux en termes de charge de travail à la fois administrative, de réorganisation et de surcharge de dernière minute. La qualité de vie au travail s’en trouve absolument dégradée pour nos équipes de titulaires qui sont sans cesse pénalisées par le fait que des soignants sont mieux payés qu’eux et libérés de toutes les contraintes, d’où injustice et colère, désengagement et perte de confiance.
- Tarifs incroyablement élevés donc budget extrêmement conséquent à la fois pour les établissements et pour les soins financés par l’Agence Régionale de Santé (ARS), y compris la gestion administrative. Ce sont des tarifs de luxe pour un service qui est loin de s’approcher de celui du luxe.
- Au lieu de constater une amélioration de qualité correspondant à la hausse de budget, c’est tout le contraire : nous assistons à la dégradation de la qualité de vie du résident et de la qualité de vie au travail des personnels soignants titulaires, mieux à un démarchage des titulaires par des intérimaires.
- Impossibilité d’appliquer le droit du travail : les établissements ne peuvent pas recruter en contrat à durée indéterminée (CDI) sur leurs postes vacants et sont contraints d’y placer des intérimaires.
- Trop d’événements indésirables sont rapportés du fait d'un personnel aux qualités professionnelles insuffisantes, voire douteuses : règles de base non respectées, plaintes de résidents quant aux comportements inadaptés, manque d’investissement de l’aveu même de beaucoup d’intérimaires : « je ne serai pas là demain donc je m’en fous »…
- Nombre d’intérimaires n’effectuent que très partiellement la charge de travail pour laquelle ils sont en contrat : 3 toilettes sur la matinée, ne finissent pas leurs couchers. Il en résulte un report de travail sur les titulaires.
- Sentiment de dévalorisation du personnel titulaire qui voit des personnes mieux rémunérées que lui travailler mal sans conséquences alors que les établissements demandent aux titulaires de la qualité.
- Sentiment d’injustice car les primes aux titulaires seront limitées en conséquence d’une explosion de budget liée à l’intérim.
- Cercle vicieux : à force de constater des interventions d’intérimaires très discutables, les personnels titulaires quittent leur CDI pour aller faire de l’intérim avec un meilleur salaire et aucune responsabilité.
Commentaires de Bernard Pradines : cette situation est comparable à celle des médecins « mercenaires » dans les établissements de soins. C’est ici plus spécifiquement l’attractivité des métiers des soins aux personnes âgées qui est en cause. L’amélioration des salaires et des conditions de vie au travail est un préalable indispensable à la limitation de l’intérim, voire à son extinction.
Le 18 mai 2023
Référence de publication en 2022 : Pradines B, Montandon MC, Manteau R, Pradines V, Lambert GP. Contentions de la personne âgée : un défi persistant. Rev Fr Med hosp Polyval, 2022;6(3):21-32.
Le 17 mai 2023
Douleurs neuropathiques : avantage à la duloxétine ?
D’après une revue de littérature et une métaanalyse parue dans Cochrane en mai 2023 (Birkinshaw et al, 2023), le seul antidépresseur efficace dans le traitement de la douleur chronique neuropathique est la duloxétine. Elle se montre modérément efficace dans tous les critères de jugement à dose standard chez l’adulte, soit 60 mg quotidiens. Un doute existe sur le milnacipran. Toutefois, il n'existe actuellement aucune preuve fiable de l'efficacité à long terme d'un antidépresseur, ni bien sûr de l'innocuité des antidépresseurs.
Remarque : la recherche a porté sur la douleur chronique chez l’adulte et non spécifiquement chez la personne âgée.
Source : Birkinshaw H, Friedrich CM, Cole P, Eccleston C, Serfaty M, Stewart G, White S, Moore RA, Phillippo D, Pincus T. Antidepressants for pain management in adults with chronic pain: a network meta-analysis. Cochrane Database Syst Rev. 2023 May 10;5(5):CD014682.
Le 11 mai 2023
Actualisation
du document :
Le 3 mai 2023.
Le 2 mai 2023
Pradines B. Fin de vie et économie : aucune relation ? Médiapart, 18 avril 2023
Le 1er mai 2023
Quelle liberté de choisir sa mort ?
Dans le cadre de l’ATG, nous vous proposons une visioconférence-débat avec Jacques Ricot, philosophe, sur le sujet très actuel d’une éventuelle modification de la loi sur la fin de la vie telle que promise par le président de la république française.
Vous pouvez vous rapporter au débat entre philosophes et législateurs le 6 mars 2023 à l’assemblée nationale auquel a participé Jacques Ricot.
Cette visioconférence aura lieu le mercredi 24 mai 2023 de 20 heures à 22 heures. Attention horaire différent de l’ordinaire.
Il est indispensable de s’inscrire auprès de moi : bpradines@aol.com
Un lien vous parviendra dans les 48 heures précédant la visioconférence-débat.
Le 26 avril 2023
Association Tarnaise de Gérontologie
Le 24 avril 2023
Le 15 avril 2023
La capsaïcine topique en patchs (Qutenza*) contre les douleurs post-zostériennes, un extrait de piment rouge dont nous n'avons pas l'expérience mais cité par Pickering en 2023. Absente de l'algorithme de Finnerup, la capsaïcine serait indiquée en deuxième intention selon Nalamachu (Nalamachu et al, 2012). Pour la revue Prescrire en 2023 qui liste les médicaments à écarter, utilisée dans les douleurs neuropathiques, elle est à peine plus efficace qu’un placebo, mais elle expose à des irritations, des douleurs importantes et des brûlures y compris du deuxième degré.
Le 7 avril 2023
Le 7 avril 2023
Prochaine
visioconférence de l’Association Tarnaise de Gérontologie
(ATG) le mardi 25 avril 2023 de 18 heures à 20 heures.
Le
thème :
« Sauvés par des presque riens ? »
Inscription
auprès de bpradines@aol.com
Jean
Barré est neurologue et gériatre mais plutôt gériatre
d'exercice à Angers, avec des passerelles vers la neurologie :
filières
mémoires, maladie de Parkinson et pathologies neuro-vasculaires. Il
enseigne
dans d'autres diplômes d’université sans être universitaire :
psychiatrie
de la personne âgée, gériatrie, addictologie, pharmacie clinique,
master de
psychologie.
L’idée
est d’attirer l’attention sur le fait qu’une personne âgée
très fragile peut être anéantie, ou sauvée par un presque rien, une
petite
attention, un lien relationnel régulier, une échéance ou un petit
projet apparemment
minime.
Il
s’agit de choses potentiellement utiles ou essentielles mais
qui échappent aux fiches de poste et aux approches réductrices des
fonctions des
métiers et des différents intervenants dans une structure de
soin : rôle
collectif de la sonnette à portée de main, personne n’a pour fonction
spécifique de donner de la vie dans les services de soins, de faire
sourire un
patient et de gagner son estime et sa confiance…
L’idée
est d’attirer l’attention sur la valeur sémiologique d’un
très grand nombre de signes objectifs et fiables, mais négligés et non
tracés
sur les observations médicales, et qui sont pourtant pertinents et
déterminants
pour la compréhension d’une situation, ce qui crée un décalage souvent
frappant
entre l’image que l’on se fait d’un patient âgé à la lecture de son
dossier
médical et la réalité de celle ou de celui que l’on découvre dans sa
chambre.
Ce
sont les particularismes réels, les exceptions manifestes, les
situations qui échappent aux approches trop standardisées ou normatives.
Il
s’agit de rafraîchir le sens des mots pour réapprendre à penser
juste : le « je ne sais quoi ».
Voici
tout ce qui existe mais que l’on ne voit pas, le caractère partiel,
tronqué des informations dont on dispose pour décider et agir (biais de
Diagoras, concept de rationalité limitée).
En
résumé, l’idée est de souligner que les enseignements
« traditionnels »
n’insistent pas suffisamment sur l’importance de tout ce qui est hors
cadre,
hors champ, impensé, difficile à nommer, non prévu sur les fiches de
postes et
qui font toute la différence.
L’objectif
de la présentation de Jean Barré, à travers quelques
exemples, est de susciter un dialogue où chacune et chacun peut à tour
de rôle
être amené à faire part de son expérience, en évoquant des presque
riens à soi,
des « je ne sais quoi », de « presque tout »,
qui
apparaissent pertinents après les avoir préalablement définis.
L’ATG
vous invite à une réunion Zoom planifiée.
Sujet : Jean Barré -
« Sauvés par des presque riens ? »
Heure :
mardi 25 avril 2023 17:45 heure de Paris
Participer
à la réunion Zoom :
https://us02web.zoom.us/j/82314312173?pwd=S1RuM3lXMElFNUxqOGVkWCtnS3QxQT09
ID
de réunion : 823 1431 2173
Code
secret : 526631
Votre
numéro local (France)
Le 5 avril 2023
Position de l'auteur de ce site sur le futur
projet de loi de fin de vie.
Le 25 mars 2023
La
lettre 137 de l'ARG : inauguration du square Roger Garin au centre
hospitalier d'Albi
Le
21 mars 2023
Position
éthique et politique personnelle sur la proposition de loi de fin de
vie :
sur Médiapart
Le 22 février 2023
Atlas des soins palliatifs et de la fin de vie en France. Deuxième édition 2020
Le 20 février 2023
J’ai
toujours pratiqué l’aide active à mourir
Bernard
Pradines
Si
l’on en croit la presse, une convention citoyenne de 184 citoyens vient
d’approuver très majoritairement l’aide active à mourir,
répondant ainsi au désir du président de la république française. Un
scoop ? A 72 ans, les bras m’en tombent. A moins que je ne tombe
de ma
chaise ou pire de l’armoire. Car une telle décision enfonce les portes
ouvertes.
Pour ma part, j’ai toujours pratiqué l’aide
active à
mourir en assistant au maximum, parfois difficilement, non sans
reproche,
quelque 1300 personnes, principalement en réanimation et en soins de
longue
durée. Je l’ai fait en pratiquant la médecine palliative que je
connaissais au
moment où j’étais amené, aux côtés d’autres soignants tels que les
infirmières,
à apaiser les souffrances d’un·e malade en fin de vie. Au début de ma
carrière,
ce fut en sédatant ou en endormant les patients qui n’avaient pas pu
bénéficier
des soins palliatifs que nous connaissons aujourd’hui. C’était une
autre
époque. Puis en affinant mes connaissances par le suivi de formations
et en suivant
les lois et recommandations en vigueur dont je constate si souvent à
quel point
elles sont méconnues et inappliquées.
A présent, beaucoup reste à faire pour
généraliser et
rendre opposables les soins palliatifs en France. Ce serait le noble
objectif
d’une nouvelle loi.
Euh… j’ai mal lu la suite : il s’agit aussi de suicide assisté, de suicide médicalement assisté et d’euthanasie. Non, donner la mort n’est pas un soin.
Le 20 janvier 2023
Mise à jour de la page de l'Association Roger Garin et publication de la lettre n°135 de cette association.
Le 12 janvier 2023
https://www.geriatrie-albi.com/apres09-01-23.pdf
Le
8 janvier 2023
Réponses
au questionnaire sur la
fin de la vie dans la perspective de la
visioconférence-débat du Dr Jean-Marie Gomas dans
le cadre de l'Association Tarnaise de Gérontologie qui
aura lieu le lundi
9 janvier 2023 de 18 heures à 20 heures (heure
de métropole) :
https://www.geriatrie-albi.com/pour09-01-23.pdf
Le 4 janvier 2023
Journée de soins palliatifs à Toulouse le 27 janvier 2023
Le 4 janvier 2023
Publication dans la revue "Prescrire" : Pradines B. C'est bête une chaise. La Revue Precrire. Janvier 2023. Tome 43, n°471;p 74
Le
28 décembre 2022
La
visioconférence-débat du Dr Jean-Marie Gomas dans
le cadre de l'Association Tarnaise de Gérontologie aura
lieu le lundi 9
janvier 2023 de 18 heures à 20 heures (heure de
métropole).
Inscription
gratuite
indispensable à la visioconférence-débat
auprès de bpradines@aol.com
Inscrit·e,
vous recevrez un mail contenant l’adresse de la réunion au matin de la
visioconférence-débat.
Seules
seront admises les
personnes inscrites. Sinon, possibilité de consulter
la rediffusion
(replay). Cette
rencontre étant enregistrée, vous devez éteindre votre caméra si vous
voulez
protéger votre image.
Dans
cette optique, nous vous proposons un test dont l'anonymat des
résultats est
garanti, y compris pour ceux qui l'ont conçu : Jean-Marie Gomas et
moi-même
(Bernard Pradines).
Le
voici : https://forms.gle/Jbd7Ta5E8QUmGwca6
Ce
questionnaire comporte une question ouverte qui vous permet
d’interpeler
anonymement à l’avance le conférencier.
Les
résultats anonymes seront communiqués aux inscrits après la
visioconférence.
Dernier
ouvrage de Jean-Marie
Gomas (avec
Pascale Favre) : "Fin de vie : peut-on choisir sa mort
?"
Préface
de Marie de Hennezel
Extrait
:
"L’euthanasie,
je suis pour ! » Opinion si souvent entendue dès
lors que l’on aborde la question de la fin de vie. Surprenante de
simplicité
apparente dans ce contexte. Comme si la mort était réduite à un
événement ponctuel,
un « problème » qu’il convient de régler dans les meilleurs délais. La
solution
semble évidente, facile, efficace. La situation est maîtrisée, le
chemin du
mourir disparaît, les bien-portants peuvent rester dans l’agitation de
leur vie
trépidante et les médecins n’ont qu’à s’exécuter…"
Le 22 décembre 2022
Mise à jour de la page de l'Association Roger Garin + carte de voeux :
Le 17 décembre 2022
Mise à jour du lien vers SDAPALL :
Echelle SEDAPALL : http://asp-toulouse.fr/sedapall-sfap/
Le 27 novembre 2022
Fin provisoire de de l'actualisation de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
Le 20 novembre 2022
Mise
à jour de l'introduction de la page relative aux contentions :
Exposé
du 21 octobre
2022 sur les contentions aux étudiants américains du Curry college
du
Massachusetts.
Diapos
en pdf :
https://www.geriatrie-albi.com/Contention-Ambialet21-10-22.pdf
Le 24 octobre 2022
Mise en ligne des diapositives présentées lors des exposés du vendredi 21 octobre 2022 sur les contentions et la fin de vie devant des étudiants américains du Curry college du Massachusetts à Ambialet (Tarn)
Diapos en pdf :
A
propos des contentions :
https://www.geriatrie-albi.com/Contention-Ambialet21-10-22.pdf
A propos de la fin de vie :
https://www.geriatrie-albi.com/EAS21-10-22.pdf
Le
19 octobre 2022
Que
faire face à Alzheimer ?
Voici le replay de la visioconférence du mardi 18 octobre 2022 au soir animée par Véronique Lefebvre des Noëttes ainsi que les résultats du questionnaire préalable et les réponses considérées comme justes.
Le
replay :
https://www.youtube.com/watch?v=FoGWJl4qFC0
Vos
résultats au questionnaire préalable et les réponses proposées :
https://www.geriatrie-albi.com/Q36.pdf
Le
livre :
https://livre.fnac.com/a16038331/Veronique-Lefebvre-des-Noettes-Que-faire-face-a-Alzheimer
Le
14 octobre 2022
Rappel
Véronique
Lefebvre des Noëttes
animera une visioconférence le mardi 18 octobre 2022 de 18
heures à
20 heures sous l'égide de l'Association Tarnaise de Gérontologie
sur le
thème de son livre paru en 2019 : « Que faire face à
Alzheimer ? »
Dans ce
contexte, vous
pouvez renseigner et critiquer le questionnaire en ligne suivant avant
le 11
octobre 2022 :
https://forms.gle/sVDKNCm22XfcKYKx9
N’hésitez pas,
les
réponses sont anonymes, y compris pour le rédacteur qui est votre
serviteur.
S'inscrire
auprès de bpradines@aol.com
Le
livre :
https://livre.fnac.com/a16038331/Veronique-Lefebvre-des-Noettes-Que-faire-face-a-Alzheimer
Le livre de la
même auteure paru le 7 septembre 2022 intitulé "La
Force de la caresse" :
https://livre.fnac.com/a17071826/Veronique-Lefebvre-des-Noettes-La-force-de-la-caresse
Le 2 octobre 2022
Correction
d'erreur de lien :
Exposés du 1er juin 2022 sur les contentions et la fin de vie devant des étudiants américains du Curry college du Massachusetts à Ambialet (Tarn)
Diapos en pdf :
A propos des contentions :
Le 29 septembre 2022
Mise à jour de la traduction du PRUQ
Tableau 2
PRUQ en anglais |
traduction personnelle |
Q1 Protecting an older person
from falling out of bed? Q2 Protecting an older person
from falling out of chair? Q3 Protecting an older person
from unsafe ambulation? Q4 Preventing an older person
from wandering? Q5 Preventing an older person
from taking things from others? Q6 Preventing an older person
from getting into dangerous places or supplies? Q7 Keeping a confused older
person from bothering others? Q8 Preventing an older person
from pulling out catheter? Q9 Preventing an older person
from pulling out a feeding tube? Q10 Preventing an older person
from pulling out an IV line? Q11 Preventing an older person
from breaking open sutures? Q12 Preventing an older person
from removing a dressing? Q13 Providing quiet time or rest
for an overactive older person? Q14 Providing for safety when
judgment is impaired? Q15 Substituting for staff
observation? Q16 Protecting staff or other
patients from physical abusiveness/combativeness? Q17 Managing agitation? |
Q1
Empêcher une personne âgée de tomber du lit ? Q2
Empêcher une personne âgée de tomber de sa chaise ? Q3
Empêcher une personne âgée d’effectuer des déplacements dangereux ? Q4
Empêcher une personne âgée d’effectuer une déambulation ? Q5
Empêcher une personne âgée de prendre des choses aux
autres personnes ? Q6
Empêcher une personne âgée d'accéder à des endroits ou à des
fournitures ou des matériels dangereux ? Q7
Empêcher une personne âgée confuse de déranger les
autres personnes ? Q8
Empêcher une personne âgée de retirer un cathéter ? Q9
Empêcher une personne âgée de retirer une sonde d'alimentation ? Q10
Empêcher une personne âgée de retirer une voie intraveineuse ? Q11
Empêcher une personne âgée d’ouvrir une plaie ou des plaies suturées ? Q12
Empêcher une personne âgée d'enlever un pansement ? Q13
Permettre des moments de calme ou de repos à une personne âgée
hyperactive ? Q14
Assurer la sécurité de la personne lorsque son jugement est
altéré ? Q15 En
remplacement de la surveillance par l'équipe soignante ? Q16
Protéger le personnel ou d'autres patients de la violence physique/de
la combativité de la personne ? Q17 Gérer l'agitation ? |
Le 29 septembre 2022
Un pense-bête utile publié par Geripal (16 juin 2022) pour le diagnostic des infections urinaires.
Source : https://geripal.org/managing-urinary-symptoms-and-utis-in-older-adults/
Le 26 septembre 2022
Traduction personnelle de l'échelle de Rudas
Le 25 septembre 2022 :
Ajout du tableau des recommandations françaises en matière de contention mécanique.
Tableau 7.
Date |
Source |
Titre et lien |
Octobre 2000 |
ANAES (devenue
HAS en 2004) |
|
Novembre 2004 |
ANAES-FHF |
|
Juin 2005 |
HAS |
Contention
physique de la personne âgée. |
Octobre 2007 |
DGS-DGAS-SFGG |
|
Juin 2009 |
HAS-SFGG |
Évaluation
et prise en charge des personnes âgées faisant des chutes répétées |
Février 2011 |
AFSSAPS
(devenue ANSM en 2012) |
|
Février 2017 |
HAS |
Contention
mécanique en psychiatrie générale. |
Septembre 2021 |
HAS |
Manuel
de certification des établissements de santé pour la qualité des soins |
Novembre 2021 |
ANSM |
Recommandations
pour assurer la sécurité des patients nécessitant une contention
médicale. |
Le
12 septembre 2022 :
Véronique
Lefebvre des Noëttes
animera une visioconférence le mardi 18 octobre 2022 de 18
heures à
20 heures sous l'égide de l'Association Tarnaise de Gérontologie
sur le
thème de son livre paru en 2019 : « Que faire face à
Alzheimer ? »
Dans ce
contexte, vous
pouvez renseigner et critiquer le questionnaire en ligne suivant avant
le 11
octobre 2022 :
https://forms.gle/sVDKNCm22XfcKYKx9
N’hésitez pas,
les
réponses sont anonymes, y compris pour le rédacteur qui est votre
serviteur.
S'inscrire
auprès de bpradines@aol.com
Le
livre :
https://livre.fnac.com/a16038331/Veronique-Lefebvre-des-Noettes-Que-faire-face-a-Alzheimer
Le livre de la
même auteure paru le 7 septembre 2022 intitulé "La
Force de la caresse" :
https://livre.fnac.com/a17071826/Veronique-Lefebvre-des-Noettes-La-force-de-la-caresse
Le 26 juillet 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
On lira avec intérêt la publication bretonne de 2004, époque comparable à celle des graphiques ci-dessus : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/maryvonne_manach_et_joseph__etienne_diapo_bretagne.pdf
Une information de toutes les familles est donc indispensable dès l'entrée en établissement de longue durée tels qu'USLD OU EHPAD. En voici un exemple en Ile-de-France : https://www.iledefrance.ars.sante.fr/system/files/2018-08/Mooc5_Info_contention_familles_16.pdf
Le 8 juillet 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
En France, l'AFSSAPS devenue ANSM en 2012 publie des recommandations le 28 février 2011.
Les six principaux arguments retrouvés dans la littérature médicale et dans mon expérience sont les suivants :
·
risque de chute,
·
comportements d’agitation
compromettant la
sécurité ou la qualité des soins (indication contestée)
·
déambulation jugée
excessive
(indication contestée)
·
nécessité de maintien d'un
dispositif
médical, en particulier une perfusion intraveineuse, une sonde, un
pansement ou
une minerve
·
interdiction d’appui suite
à une opération
chirurgicale ou une fracture
·
une nouvelle indication
s'est faite jour
récemment : la contention pour éviter ou limiter les contaminations
virales lors
de la pandémie de Covid-19 ayant éclos en France au début de l'année
2020 (Lefebvre des Noëttes
Véronique, Vieillir
n'est pas un crime !), (Okuno,
2021) (Font, 2021).
Une publication suisse évoque aussi cette nouvelle difficulté chez des
adultes
en situation de handicap intellectuel (Dugerdil et al. 2020).
Le 7 juillet 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
Les médicaments comportent des effets secondaires qui peuvent favoriser les chutes : hupotension artérielle, moindre perception de l'environnement, myorealaxation, etc.
La contention est bien souvent plus délétère que bénéfique.
Elle ne doit
être utilisée qu'en dernier recours. Il faut
d'abord faire pratiquer des bilans posturaux par les kinés avec
évaluation du
risque de chutes, à l'arrivée des patients et réévaluer régulièrement,
privilégier l'aménagement de l'environnement, l'entretien des capacités
résiduelles, l'accompagnement par les soignants et l'utilisation de
matériel
adapté d'aide à la marche.
La contention
est bien souvent plus délétère que bénéfique.
Elle ne doit
être utilisée qu'en dernier
recours. Il faut d'abord faire pratiquer des bilans posturaux par les
kinés
avec évaluation du risque de chutes, à l'arrivée des patients et
réévaluer
régulièrement, privilégier l'aménagement de l'environnement,
l'entretien des
capacités résiduelles, l'accompagnement par les soignants et
l'utilisation de
matériel adapté d'aide à la marche.
Par ailleurs, la déambulation,
pour les personnes atteintes
de troubles cognitifs, est un besoin à favoriser autant que possible.
Les contentions sont bien
souvent utilisées, suite à des
menaces d'ordre judiciaire de la part de proches des résidents. Si
cette
solution est choisie, la balance bénéfices/ risques doit pencher côté
bénéfices, notamment suite à plusieurs chutes ayant induit des
conséquences
fâcheuses (transfert aux urgences, fractures, hospitalisations...).
Le 1er juillet 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
Il existe une contradiction entre la charte des personnes âgées dépendantes et le principe des contentions. Les articles 1 et 3 du texte mios à jour en 1996 stipulent en effet :
Article
I - Choix de vie
Toute personne
âgée dépendante garde la liberté de choisir son mode de vie.
Elle doit pouvoir
profiter de l’autonomie permise par ses capacités physiques et
mentales, même au
prix d’un certain risque. Il faut l’informer de ce risque et en
prévenir
l’entourage.
La famille et les
intervenants doivent respecter le plus possible son désir profond.
Article
III - Une vie sociale malgré les handicaps (extrait)
Toute personne
âgée dépendante doit conserver la liberté de communiquer, de se
déplacer et de
participer à la vie de la société.
Les urbanistes
doivent prendre en compte le vieillissement de la population pour
l’aménagement
de la cité.
Les lieux publics et
les transports en commun doivent être aménagés pour être accessibles
aux
personnes âgées, ainsi qu’à tout handicapé et faciliter leur
participation à la
vie sociale et culturelle.
La vie quotidienne
doit prendre en compte le rythme et les difficultés des personnes âgées
dépendantes,
que ce soit en institution ou au domicile.
Toute personne âgée
doit être informée de façon claire et précise sur ses droits sociaux et
sur
l’évolution de la législation qui la concerne.
Autrement dit, "la contention est une solution difficilement acceptable et pose des problèmes éthiques". (L'infirmier(e) et les soins palliatifs: Prendre soin : éthique et pratiques)
Quant au code civil français
dans son article
16-3, il fait
référence à
toute atteinte à l'intégrité corporelle dont on sait qu'elle peut être
eremise
en question lors des contentions :
Article 16-3 (Version
en vigueur depuis le 07 août 2004)
« Il ne peut
être porté atteinte à l'intégrité du corps humain qu'en cas de
nécessité
médicale pour la personne ou à titre exceptionnel dans l'intérêt
thérapeutique
d'autrui.
Le consentement de l'intéressé doit être recueilli préalablement hors le cas où son état rend nécessaire une intervention thérapeutique à laquelle il n'est pas à même de consentir. »
Le 21 juin 2022 :
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
9.
A noter que la HAS française publie en 2017 des recommandations en
psychiatrie
générale où elle distingue plusieurs types de contentions, dont les
contentions
physique et mécanique :
« Contention
physique (manuelle) : maintien ou immobilisation du patient en ayant
recours à
la force physique.
Contention mécanique : utilisation de tous moyens, méthodes, matériels ou vêtements empêchant ou limitant les capacités de mobilisation volontaire de tout ou partie du corps dans un but de sécurité pour un patient dont le comportement présente un risque grave pour son intégrité ou celle d’autrui. »
Ainsi, une brochure
éditée par cet
organisme, mise à jour en mars 2006, résume les avantages et
risques de
ces dispositifs. Elle est jugée
d'actualité en 2017
Elle énumère les dangers et inconvénients de la contention au lit par
barrières
:
o
étranglement,
suffocation, blessure corporelle ou même décès quand les patients ou
une partie
de leur corps sont piégés entre les barres ou bien entre les barres et
le
matelas,
o
blessures
sérieuses quand les patients enjambent les barrières et tombent du lit,
o
contusions
cutanées, plaies et éraflures,
o
genèse
de comportements d’agitation quand les barrières de lit sont utilisées
comme
des contentions,
o
sentiment
d’isolement ou de limitation sans nécessité,
o
empêchement,
pour les personnes qui sont aptes à sortir du lit, de se livrer aux
activités
habituelles de la vie quotidienne telles qu’aller à la salle de bains
ou aller chercher
quelque chose dans un placard.
Il convient de souligner
le risque de pendaison ou de
compression du résident lorsqu'un élément du corps demeure coincé
dans les
barrières alors que la partie la plus lourde de la personne se situe
déjà à l'extérieur du lit.
Par ailleurs, cette brochure énumère des recommandations pour éviter les accidents liés aux barrières. La première est de tenter d'éviter leur usage.
La plupart des patients peuvent être au lit en toute sécurité sans barrières de lit.
·
Utilisez des lits qui
peuvent être
surélevés et abaissés près du sol pour répondre aux besoins des
patients et des
soignants.
·
Maintenez le lit dans la
position la plus
basse possible avec les roues bloquées.
·
Lorsque le patient risque
de tomber du lit,
placez des matelas à côté du lit, tant que cela n'augmente pas le
risque
d'accident.
·
Utilisez des aides au
transfert ou à la
mobilité.
·
Surveillez fréquemment les
patients.
·
Anticipez les raisons pour
lesquelles les
patients sortent du lit, comme la faim, la soif, le fait d'aller aux
toilettes,
l'agitation et la douleur ; répondez à ces besoins en
offrant
aliments liquides, en prévoyant de nombreuses toilettes et en
proposant
des interventions apaisantes et un soulagement de la douleur.
·
Lorsque des barrières de
lit sont
utilisées, effectuez une évaluation continue de l'état physique et
mental du
patient ; surveillez de près les patients à haut risque.
Considérer ce qui
suit:
·
Utilisez un matelas de
taille appropriée ou
un matelas avec des bords en mousse surélevés pour éviter que les
patients ne
soient coincés entre le matelas et la barrière.
·
Réduisez les espaces entre
le matelas et
les barrières latérales.
Le 9 juin 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
durée de résidence, degré de care dépendance et limitation de la mobilité (Hofmann et al. 2015)
Hofmann H, Schorro E, Haastert B, Meyer G. Use of physical restraints in nursing homes: a multicentre cross-sectional study. BMC Geriatr. 2015 Oct 21;15:129.
Hofmann H,
Schorro E, Haastert B,
Meyer G. Use of physical restraints in nursing homes: a multicentre
cross-sectional study. BMC Geriatr. 2015
Oct 21;15:129.
Le 8 juin 2022
Mise à jour du lien vers la chaine vidéo de l'auteur :
Le 7 juin 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
La raison la plus souvent invoquée est la prévention des chutes dans l'étude de Retsas (Retsas et al. 1997), dans celle de Karlsson (Karlsson et al. 1998) ainsi que dans celle de Berzlanovich (Berzlanovich et al. 2012) ou de Zanetti (Zanetti et al. 2018).
Zanetti E, Zani M, Poli M, Mottin C, Marin M. La contenzione a domicilio: indagine di prevalenza tra gli utenti del Servizio di Assistenza Domiciliare dell’Azienda ULSS n. 7 Pedemontana di Bassano del Grappa [The use of physical restraints in older adults receiving home care: a cross-sectional study in an italian district of northen Italy]. Assist Inferm Ric. 2018 Apr-Jun;37(2):62-67. Italian.
Les nouvelles technologies de surveillance sont censées venir fournir une alternative aux contentions physiques. Pourtant, si l'on en croit Favez (Favez et al. 2022), les technologies de surveillance sont utilisées en complément de la contention physique au fauteuil et au lit, non en alternative.
Favez
L, Simon M, Bleijlevens MHC, Serdaly C, Zúñiga F. Association of
surveillance
technology and staff opinions with physical restraint use in nursing
homes:
Cross-sectional study. J Am
Geriatr Soc. 2022 Apr
18.
Le 3 juin 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
Toujours en Chine, Li (Li et al. 2022) estime que la pratique des contentions est insuffisamment standardisée dans un contexte d'insuffisances de compétence des équipes soignantes.
Li Y, Wang Y, Gu Y, Gong D, Jiang S, Li J, Xu H. Knowledge, Attitude, and Practice of Nursing Home Staff Regarding Physical Restraint in China: A Cross-Sectional Multicenter Study. Front Public Health. 2022 May 6;10:815964.
Le 1er juin 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
Le 24 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
1. Evaluations dans le service de Soins de Longue Durée du Centre Hospitalier d'Albi entre 2000 et 2008 : une amélioration possible
Graphique 1. Usage de la contention au fauteuil par une ceinture pelvienne le 3 mars 2000, le 31 octobre 2005 et le 12 juin 2008 dans le service de Soins de Longue Durée du Centre Hospitalier d'Albi.
en bleu : contenus
en violet : non contenus
(purple : those who must be
restrained on their armchair, blue : those
who are restrained by the mean of a restraining belt.)
Ci-dessous la prévalence des barrières de lit dans le service.
Graphique 2. Utilisation barrières de lit dans le service le 4 décembre 2000, le 31 octobre 2005 et le 12 juin 2008. Bien qu’en évolution favorable, la contention au lit par des doubles barrières est encore trop fréquente.
Ci-dessous :
En blanc : deux barrières de lit
En bleu : pas de barrière
En violet : 1 barrière de lit
(white
: those who must be restrained
by two bedrails, blue : those who are never restrained
by bedrails,
purple : those who are retrained by one bedrail only.)
Le 23 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
8. Une définition se revendiquant internationale (Bleijlevens et al. 2016), a été rédigée à partir de trente-quatre définitions différentes identifiées lors d’une recherche documentaire. Après trois tours de vote, 45 (95,7 %) des 47 experts restants étaient d'accord avec la nouvelle définition proposée : "La contention physique est définie comme toute action ou procédure qui empêche la liberté de mouvement du corps d'une personne vers une position de son choix et/ou un accès normal à son corps par l'utilisation de toute méthode, attachée ou adjacente au corps d'une personne, qu'elle ne peut pas contrôler ou retirer facilement."
Le 22 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
En Espagne, une étude (Estevez-Guerra et al. 2017) retrouve que la prévalence des résidents avec au moins une contention physique était de 84,9 % (IC à 95 % : 81,7-88,1), avec une variabilité entre les centres de 70,3 à 96,6 % (valeur p du test de Kruskal Wallis < 0,001). Les deux barrières latérales étaient le plus souvent utilisées (84,5 ; IC à 95 % : 81,1-87,9), mais d'autres types de contention étaient également fréquemment utilisés. L'analyse multivariée a montré que le degré d'atteinte fonctionnelle augmentait la probabilité de recours à la contention. Une association significative a également été trouvée entre l'utilisation de la contention et l'état cognitif altéré des résidents.
Estévez-Guerra
GJ, Fariña-López E, Núñez-González
E, Gandoy-Crego M, Calvo-Francés
F, Capezuti EA. The use of
physical restraints in
long-term care in Spain: a multi-center cross-sectional study. BMC
Geriatr. 2017 Jan 21;17(1):29.
Les secteurs dits protégés sont aussi des secteurs fermés. De plus, les visites de personnes extérieures peuvent y être plus rares tant ils renvoient une image jugée défavorable (Arcelin, 2019)
Arcelin Jean. Tu verras Maman tu seras bien. 2019
impossibilité de se rendre aux toilettes avec mise en place de couches (changes uniques, palliatifs...) |
Cette auteure décrit la souffrance de la fille d'un résident multichuteur, ayant nécessité de nombreuses sutures cutanées, désormais contenu et vite muni de palliatifs du fait de sa contention. |
Elles pourraient être définies par les injonctions collectives et répétées adressées à la personne en vue de réduire sa libre mobilité. Il est possible d'en rapprocher ce que l'on pourrait qualifier de "contention humaine" qui associe une contrainte physique humaine à des injonctions de restrictions de déplacements ou de mouvements. Dans ce cas, la personne est observée en permanence par un entourage qui limite sa mobilité, en particulier dans la crainte d'une chute.
Encore plus proche de notre propos, Wang (Wang et al. 2022) évalue le rôle des diverses disciplines soignantes dans la prise de décision de contentions physiques. Ainsi, d’après cet auteur, dans une étude menée en soins de longue durée en Chine, seulement 14,72 % des contentions des personnes âgées sont accompagnées d’une prescription médicale. De plus, 77,74% des contentions physiques ont été décidées par des infirmières ou des aides-soignants sans l'intervention d'un médecin. Le même auteur relève des différences dans les connaissances, attitudes et pratique de ces deux catégories soignantes dans le domaine des contentions et appelle à améliorer la formation des soignants.
Wang J, Liu W, Wang H, Zhao Q, Xiao M. Difference of Physical Restraint Knowledge, Attitudes and Practice Between Nurses and Nursing Assistants in Long-Term Care Facilities: A Cross-Sectional Study. Risk Manag Healthc Policy. 2022 Feb 16;15:243-255.
Le 21 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
Allant plus avant, Crutchfield (Crutchfield et al. 2019) avance que l’utilisation de la contention physique éthiquement justifiable exige certaines conditions nécessaires et suffisantes. Ces conditions sont que le médecin ait obtenu un consentement éclairé pour leur application, que leur application soit médicalement appropriée et que la contention soit le moyen le moins restrictif de liberté pour obtenir le bénéfice escompté. C'est une autre question de savoir si leur application est jamais médicalement appropriée, étant donné le manque de preuves de leur efficacité.
Crutchfield P, Gibb TS, Redinger MJ, Ferman D, Livingstone J. The Conditions for Ethical Application of Restraints. Chest. 2019 Mar;155(3):617-625.
Ainsi une publication française stipule-t-elle que "l'utilisation de contentions physiques, ainsi que chimiques, est soumise à une prescription médicale. C'est une décision médicale, le plus souvent heureusement prise en équipe. Des responsabilités sont engagées lors de sa mise en œuvre" (Carthalade, 2021).
Carthalade C. Liberté et contrainte du patient qui déambule [Freedom and constraint of the ambulatory patient]. Soins Gerontol. 2021 Jan-Feb;26(147):40-44. French.
Le 20 mai 2022 :
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
Autrement dit, "la contention est une solution difficilement acceptable et pose des problèmes éthiques". (L'infirmier(e) et les soins palliatifs: Prendre soin : éthique et pratiques)
Toute décision de contention (soumise en France à une prescription médicale) ou d’absence de contention doit être clairement notée dans le dossier du patient pour pouvoir justifier ultérieurement du choix retenu, de la démarche professionnelle qui a permis de mesurer le risque inhérent, des modalités de surveillance et de suppléance mises en œuvre pour pallier l’inconfort ajouté (L'infirmier(e) et les soins palliatifs : Prendre soin : éthique et pratiques).
d) une nouvelle indication s'est faite jour récemment : la contention pour éviter ou limiter les contaminations virales lors de la pandémie de Covid-19 ayant éclos en France au début de l'année 2020 (Lefebvre des Noëttes Véronique, Vieillir n'est pas un crime !)
Le 19 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions : https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
En 2019, l'OMS attire l'attention sur l'association entre isolement et contentions, en particulier "dans de nombreux services de santé mentale, mais aussi comme forme de punition" (WHO, 2019).
a) Qui décide de la
pose d'une contention physique ?
A mon arrivée en
soins de longue durée en novembre 1991, il était difficile de savoir
qui avait
posé l'indication : la famille du résident, les infirmières, les
aides-soignantes, "l'équipe" ? Une fois mise en place, il était
implicite que cette mesure serait irréversible. Depuis lors, les recommandations de
2000 de l'ANAES (HAS) sont venues
placer un cadre théorique relativement
précis. La contention physique ne doit être instituée et renouvelée que
prescrite par un médecin, tracée et remise régulièrement en question.
Il ne
semble pas en aller ainsi dans nombre de pays.
Ainsi, le dilemme éthique de la décision demeure l'apanage des infirmières dans des publications récentes consultées en 2022 :
En Iran, en Espagne,
en Jordanie, en Chine en soins intensifs : Salehi (Salehi et al. 2020),
Via-Clavero (Via-Clavero et al. 2019, 2020), Suliman (Suliman et al.
2017),
(Cui et al. 2019). En Turquie, toujours en soins intensifs, Kisacik
(Kisacik et
al. 2020) évoque la possibilité de mise en place des contentions
par des
infirmières sans prescription médicale.
Elles pourraient être définies comme l'utilisation des locaux à des fins de réduction de la libre mobilité des personnes.
1. Le cas le plus
fréquent est l'enfermement du résident dans
sa chambre
C'est ce type de
contention qui est
principalement dénoncé dans le livre de Victor Castanet "Les
Fossoyeurs" paru le 26 janvier 2022.
- un matelas de lit au sol à côté du lit :
C'est la préconisation d'Olivier Saint-Jean dans son livre controversé "Alzheimer le grand leurre" écrit avec Éric Favereau et publié le 18 avril 2018.
Le 18 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions.
Il est possible de distinguer quatre types de contentions :
- Les contentions
physiques ou mécaniques : elles peuvent être appliquées au fauteuil ou
au lit
du résident. Utilisé isolément, le terme de "contention" renvoie trop
facilement à ces seules modalités.
- Les contentions pharmacologiques ou médicamenteuses : elles utilisent des psychotropes, c'est à dire des médicaments psychoactifs sédatifs.
- Les contentions architecturales.
- Les contentions psychologiques.
La contention physique devrait être le dernier recours dans les indications envisagée (Bachmann et al. 2022)
Bachmann L, Vatne S, Mundal IP. Safeguarding patients while implementing mechanical restraints: A qualitative study of nurses and ward staff's perceptions and assessment. J Clin Nurs. 2022 Feb 17. doi: 10.1111/jocn.16249. Epub ahead of print. PMID: 35178794.
Le 17 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions.
De quoi rebuter des
directions
administratives ou soignantes frileuses. Pourtant, si l'on en croit
Redmond
(Redmond et al. 2022), c'est la compétence liée à l'éducation des
infirmières
et non leur expérience qui conditionne le plus leurs attitudes et leurs
intentions vis-à-vis de la contention. Ce constat rejoint celui
d'Eskandari
(Eskandari et al. 2017) dans un contexte malaisien où les infirmières
décident
de la pose des contentions.
Redmond
LG, Hyland PK, Orr PM, White M. Title of research article: An
exploration of
nurses' knowledge, attitudes and intentions regarding restraint use in
elderly
residential care facilities. J Nurs Scholarsh. 2022 May 14.
Eskandari F,
Abdullah KL, Zainal NZ,
Wong LP. Use of physical restraint: Nurses' knowledge, attitude,
intention and
practice and influencing factors. J Clin Nurs. 2017 Dec;26(23-24):4479-4488.
Le 16 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions.
De manière générale, on peut distinguer deux types de matériels utilisés :
- des dispositifs prévus à cet effet, clairement identifiés comme des moyens de contention tels que les ceintures pelviennes.
- des moyens détournés à des fins de contention, tels qu'un drap utilisé pour sangler une personne ou bien une attache d'un fauteuil à un radiateur.
Le 15 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions.
A domicile, en 2020, Scheepmans (Scheepmans 2020) retrouve, en fonction de la définition utilisée, une prévalence entre 7% (Hamers et al. 2016), 9.9% (Beerens et al. 2014) et 24.7% (Scheepmans et al. 2017, 2018). Mais la prévalence des contentions physiques chez la personne âgée souffrant de troubles cognitifs est estimée à 38% (95% CI 35–42) (Moermans et al. 2018).
Le 14 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions.
En 2018, un auteur
belge, Moermans (Moermans et al. 2018) introduit la notion de
'involontary
treatment" que je traduis volontiers par traitement non désiré à
domicile
englobant :
·
les contentions physiques
·
les mesures
pharmacologiques :
antidépresseurs, sédatifs
·
les soins imposés et les
médicaments cachés
Cette classification me semble discutable car ne différenciant pas un traitement éventuellement utile et vaccepté de celui qui est inutile et/ou imposé. Je contacte l'auteur pour avoir davantage de précisions. Elle a toutefois le mérite de révéler que des soins non consensuels étaient le plus souvent utilisés (73 % ; IC à 95 % 70-77), les contentions physiques étant présentes dans 38 % des cas (IC à 95 % 35-42). L'utilisation d'un traitement non désiré était associée à la dépendance pour les activités de la vie quotidienne (OR 1,50 ; IC à 95 % 1,33-1,69), aux troubles cognitifs (1,39 ; IC à 95 % 1,25-1,55), au fardeau des aidants naturels (OR 1,05 ; IC à 95 % 1,01 -1,10) et au vieillissement (OR 0,97 ; IC à 95 % 0,95-0,99). Les aidants naturels (71 %), suivis des médecins généralistes (47 %) ont le plus fréquemment demandé le recours aux soins non désirés et les infirmiers (81 %) l'ont majoritairement appliqué.
Le 13 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions.
Ecoutons Poch (Poch et al. 2018) : "La contention ou l’enfermement induisent de graves troubles du comportement et de l’humeur aux conséquences néfastes. À côté de leur disposition architecturale, l’intérêt essentiel des unités Alzheimer réside dans la présence d’une équipe de soins spécialisée, qualifiée, préparée à la prise en soin de ces patients fragiles, suffisante en effectif, motivée, à l’encadrement compétent dans ce soin très particulier — soin qui permet et tient compte aussi de la présence de la famille."
Le 12 mai 2022
Poursuite de la mise à jour de la page relative aux contentions.
La notion de dignité est liée avec le problème de la contetion dans le référentiel de l'HAS de 2021 pour la certification des établissements.
En 2022, le référentiel de l'HAS de 2021 pour la certification des établissements indique sans ambiguïté que la contention mécanique relève d'une décision médicale motivée, c'est-à-dire justifiée explicitement par écrit. Dans le domaine de la psychiatrie qui se superpose parfois avec celui de la psychiatrie, ce référentiel attribue la décision finale au psychiatre.
c) Toutes les solutions de substitution, toutes les alternatives doivent être obligatoirement envisagées pour la contention mécanique selon le référentiel de 2021 de l'HAS pour la certification des établissements.
Le 9 mai 2022
Début de la mise à jour de la page relative aux contentions. Ceci devrait prendre environ quatre mois :
https://www.geriatrie-albi.com/contentionfauteuil.html
Le 7 mai 2022
Le
28 avril 2022
La
prochaine visioconférence avec débat sous
l’égide de l’Association
Tarnaise de Gérontologie (ATG)
aura lieu le mardi 7 juin 2022 de 18 heures à
20 heures (heures françaises de métropole)
Elle
sera animée
par Valérie Meurou et aura pour titre :
« Ce
que les personnes âgées dépendantes peuvent partager avec les personnes
en
situation de handicap »
Inscription
souhaitable auprès de bpradines@aol.com
Questionnaire
anonyme
à renseigner dès que possible permettant de mieux connaître vos
connaissances
et attentes :
https://forms.gle/qFFEFCPxVuRdpTsZ6
Lien
Zoom vers la visioconférence :
ID
de
réunion : 827 9214 0837
Code
secret :
157809
Trouvez
votre
numéro local : https://us02web.zoom.us/u/kt8OM9lr1
Identité : Valérie
MEUROU -
53 ans.
Signe
particulier : en
situation de
handicap moteur.
Passion : une
seule, la Vie.
Expériences : 30 ans
de
réinvention de soi, au fil des dysfonctionnements fonctionnels d'un
corps
chahuté par un accident de la voie publique, ses séquelles et les
contraintes engendrées
au quotidien.
Leitmotiv :
défendre les
droits des plus vulnérables (personnes âgées / personnes en situation
de
handicap), porter la parole de celles et ceux qui n'osent pas, qui n'en
ont
plus la force, la capacité, la volonté ou la possibilité... afin que
chacun
conserve sa place de citoyen pleine et entière, quels que soient ses
choix et
modes de vie.
Actions
réalisées et/ou en
cours :
parcours inscrit dans les instances institutionnelles, professionnelles
et
associatives (Groupes de travail et réflexion ministériels, IGA/IGAS,
Conseil Départemental, ARS, MDPH... ASKORIA,
Établissements scolaires et/ou de formation, Associations
gestionnaires
d'Établissements et services - personnes en situation de handicap
moteur,
sensoriels, troubles du neurodéveloppement... Soutien aux Aidants...
Sensibilisation aux conduites addictives / PJJ, Maison
d’arrêt...
Urbanisme et accessibilité et sécurité, actions de prévention et
formations
auprès des professionnels de l’accompagnement au quotidien et
travailleurs
sociaux, co-construction de nouvelles formes d’habitat inclusif pour
personnes
dépendantes...)
Devise : parce que la
vie ne
s'inscrit pas toujours dans le mouvement, quand elle est synonyme
de
réinvention de soi, d'ouverture aux autres, quand elle regarde au-delà
ce qui
dysfonctionne, alors, la différence devient, pour la société, une
réelle
chance....
Souvenir et
Sourire : "Ben
??? A ton âge, t'es toujours en poussette ?" "Oui, comme
ça je vais plus vite que les autres en descente... Waouh c'est super,
tu me
montres, on fait un tour ? ... ok, allez viens ! (interpellation
d'un tout jeune enfant : quand le regard de l'innocence vous donne une
vraie
leçon de vie...)
Le 20 avril 2022
Pradines
B. Déserts
médicaux : Les personnes âgées parmi les premières vicimes. Paru
initialement dans AgeVillagePro. AgeVillagePro, 13 avril 2022
Le
9 avril 2022
Association Tarnaise Gérontologie : la visioconférence-débat du mardi 5 avril 2022.
Le
replay : https://youtu.be/qfRkHfyeyFo
« Vieillir
n’est pas
un crime ! Pour en finir avec l’âgisme. »
Avec Véronique LEFEBVRE des NOËTTES
Véronique
LEFEBVRE
des NOËTTES est médecin psychiatre et gériatre à l’APHP depuis 35 ans à
l’hôpital Emile Roux de Limeil-Brévannes, grand hôpital de près de 900
lits et
place de gériatrie dont elle est la seule psychiatre. Elle a ouvert une
des
premières consultations mémoire de l’APHP en 1988 avec adossés des
ateliers
mémoire et des groupes d’aides aux aidants.
Depuis 2001
elle a créé un DU sur la maladie d’Alzheimer et démences apparentées à
l’UPEC,
puis un DU d’éthique et numérique en 2021,
Elle est
enseignante et chercheure à l’UPEC mais aussi dans de nombreuses
universités.
Elle est
membre du conseil scientifique de l’espace éthique de l’APHP, espace
régional
d’IDF et national sur les maladies neuro-évolutives avec Emmanuel
Hirsch et
Fabrice Gzil.
Par ailleurs
elle a soutenu une thèse de philosophie pratique et d’éthique médicale
en 2016
sur le sentiment d’exister des malades d’Alzheimer : « esprit
es-tu
là ? » sous la direction d’Éric Fiat, elle est donc Docteure
en
Philosophie pratique et Ethique médicale UGE.
Enfin elle est
Co-directeure du département de
recherche Ethique Biomédicale au Collège des Bernardins.
Elle a reçu en
2014 et 2017 le prix d’éthique
Pierre Simon et en 2020 le prix Littré Paul Fleury
Elle a publié
de nombreux articles et livres.
Le
28 mars 2022
Peut-on
choisir sa mort ?
https://www.geriatrie-albi.com/Couv_PEUT_ON%20CHOISIR.pdf
Le
28 février 2022
L’Association Tarnaise de Gérontologie (ATG)
L’Association Tarnaise de Gérontologie a vu le jour le 22 février 2001.
Au
départ, elle
rassemblait des médecins du Tarn, essentiellement gériatres, dans trois
buts
principaux :
L’amélioration
des
connaissances et des projets dans le domaine de la gériatrie.
La demande de
moyens
humains et matériels indispensables à la dignité des personnes âgées.
La rupture de
l'isolement
des acteurs de soins en encourageant les réseaux et la coordination
gérontologique.
Depuis
lors, l’association
a évolué. Elle est désormais ouverte à toute personne intéressée par le
sort des
personnes âgées, quelle que soit sa profession ou sa localisation
géographique.
L’arrivée des visioconférences a permis un nouveau développement depuis le 8 décembre 2020 dans le sens de l’ouverture de débats qui se veulent constructifs car faisant discuter de thèmes variés par des participants divers.
Trois
exemples de
conférences publiques :
« Personnes
âgées :
le bouleversement historique qui éclaire le présent » par Bernard
Pradines
le 28 mai 2021 : https://youtu.be/1ry5UIZsge8
« Le
cinquième risque
par » par Joëlle Le Gall le 22 octobre 2021 : https://tinyurl.com/5aae5cvs
« La place des vieux dans la société : passé, présent » par Philippe Albou le 16 novembre 2021 : https://tinyurl.com/2p878jc2
Une cotisation annuelle facultative de dix Euros vise seulement à un geste symbolique envers les intervenants.
Toute proposition est la bienvenue à mailto:bpradines@aol.com
Le
17 février 2022
Ces
livres qu'il faut lire
(publié en septembre 2021)
Le
8 février 2022
Ces
livres qu'il faut lire
(publié en septembre 2019) :
Le
6 février 2022
Extrait :
« Au début de
ma carrière, j’ai vendu des baskets chez Go Sport. Eh bien, gérer des
personnes
âgées en maison de retraite, c’est exactement comme vendre des
baskets. »
Castanet,
Victor. Les
fossoyeurs : Révélations sur le système qui maltraite nos aînés
(Documents) (French
Edition) (p. 123). Fayard. Édition du Kindle.
Le
28 janvier 2022
Le
25 janvier 2022
Cancer et
personnes âgées,
évaluation : le G8
Le
12 janvier 2022
Lettre 134
de
janvier 2022 de l’Association Roger Garin
Le
8 janvier 2022
En
visioconférence sous l’égide
de l’Association Tarnaise de Gérontologie (ATG) :
Limiter le
nombre de
personnes âgées dépendantes : le programme ICOPE présenté
par le
professeur Bruno Vellas
Le mardi 25
janvier 2022
de 18 heures à 20 heures (heures de métropole française)
L’ATG vous
invite à
cette réunion Zoom planifiée ouverte à tout public.
Entrée en
séance à
partir de 17 heures 45 après inscription auprès de bpradines@aol.com
Lien vers la
visioconférence :
ID de
réunion : 871
1783 1163
Code
secret : 537393
Trouvez votre
numéro
local : https://us02web.zoom.us/u/kdYv6Zc1X8
Le
Professeur Bruno Vellas
Né
le 10 Mai 1957 à Toulouse, le Professeur Bruno Vellas est coordonnateur
du
Gérontopôle à Toulouse, Chef de service du département de médecine
interne et
de gériatrie du CHU de Toulouse, responsable du CMRR (Centre de mémoire
de ressource
et de recherche clinique de la maladie d'Alzheimer) à l’Université de
Toulouse
et membre de l’unité Inserm U1027.
Le
Professeur Vellas est à l’origine de l’EADC (European
Alzheimer Disease Consortium), il
coordonne le
réseau du CeNGEPS sur la maladie
d’Alzheimer et a
présidé la société mondiale de Gérontologie et de Gériatrie.
Il
a obtenu son diplôme de médecine et de professeur à l’université Paul
Sabatier de
Toulouse. Depuis plus de quinze ans, il est très impliqué dans
l'activité de
recherche autour de la maladie d'Alzheimer et a publié plus de 500
articles
dans des revues internationales.
Il
est membre du comité scientifique de nombreuses revues scientifiques
internationales.
Il
est le principal investigateur de nombreux essais thérapeutiques
internationaux
sur la maladie d'Alzheimer.
Il
est membre correspondant de l’Académie de Médecine.
Source de
cette biographie : https://tinyurl.com/2p82a62v
En
savoir davantage quant à ICOPE : https://cloud.leviia.com/s/Sqei8KEfkoEXcMX
Le
3 janvier 2022
Obésité : une évaluation du risque
au-delà de
l’obésité :
https://www.geriatrie-albi.com/edmonton-obesity-staging-system-staging-tool.pdf
Source : Sharma
AM, Kushner RF. A proposed clinical staging system for obesity. Int J Obes (Lond). 2009 Mar;33(3):289-95. doi:
10.1038/ijo.2009.2. Epub 2009 Feb 3. PMID:
19188927.
Le
28 décembre 2021
En 2020, Chou
et al.
tentent d’évaluer l'effet négatif de l'utilisation de la contention
physique
dans les suites de l’hospitalisation des patients âgés.
Il s’agit de
sujets
âgés de 65 ans et plus qui ont été admis entre avril et décembre 2017
dans un
hôpital de Taïwan.
4 352
participants (âge moyen 78,7 ± 8,7 ans, 60,2 % d’hommes) ont été inclus
et 8,3
% ont subi une contention physique. Les résultats de la régression
logistique
multivariée ont montré que les sujets soumis à des contraintes
physiques
étaient plus à risque de déclin fonctionnel (risque relatif ajusté
2,136,
intervalle de confiance à 95 % 1,322-3,451, p = 0,002), des séjours
hospitaliers plus longs (risque relatif ajusté 5,360, intervalle de
confiance à
95 % 3,627-7,923, p<0,001) et mortalité (risque relatif ajusté
4,472,
intervalle de confiance à 95 % 2,794-7,160, p<0,001) après
ajustement pour
les covariables. Ainsi l'utilisation de
contraintes
physiques pendant l'hospitalisation a augmenté le risque de suites
hospitalières défavorables, telles qu'un déclin fonctionnel, une durée
d'hospitalisation plus longue et une mortalité accrue. Il convient
toutefois de
rester prudent devant ces résultats du fait d’une possibilité de
causalité inverse.
Le
25 décembre 2021
Lien
vers le compte-rendu de
l’enquête albigeoise sur la désertification médicale et l’opportunité
d’un
centre de santé :
https://www.youtube.com/watch?v=NIFqHWn0les
Le
11 décembre 2021
Le
bouleversement historique
qui éclaire le présent :
https://www.youtube.com/watch?v=1ry5UIZsge8
Le
10 décembre 2021
Quand
les choses sont bien
dites
Véronique
Lefebvre des
Noëttes animera une visioconférence le mardi 5 avril 2022 de
18
heures à 20 heures sous l'égide de l'Association Tarnaise de
Gérontologie.
S'inscrire gratuitement auprès de bpradines@aol.com
Paru en
2021 :
https://www.geriatrie-albi.com/image_0423347_20211201_ob_52ee3a_vieillir-n-est-pas-un-crime.jpg
Le
26 novembre 2021.
Lien vers le
replay de la visioconférence-débat
du 16 novembre 2021 animée par le Dr Philippe Albou sur le thème :
« La
place des vieux dans la société : passé, présent »
https://www.youtube.com/watch?v=FVvtZnkWcG0
Les
diapositives seules
sont disponibles à l’adresse suivante :
https://www.geriatrie-albi.com/Conference_ALBI_16-11-21.pdf
Des références
sont
accessibles par liens dans le document suivant :
https://www.geriatrie-albi.com/References_ALBI_16-11-21.pdf
Rappel :
qui est
Philippe Albou ?
Gériatre et psychogériatre à St-Amand-Montrond (Cher).
Historien de la
médecine,
il est l’auteur d'articles et de livres portant sur l'histoire de
personnes
âgées, en particulier « L'image des personnes âgées à travers
l'histoire » (1999) et « Alzheimer, Pick, Cotard et les
autres. Une
histoire de la psychogériatrie à travers les éponymes » (2005).
Dépression
et douleur au grand âge : ne pas oublier l’autre sans l’une.
Une
nouvelle avenue commune physiopathologique pour nous le rappeler :
Le vieillissement est un processus inévitable et représente l'accumulation d'altérations corporelles au fil du temps. La dépression et la douleur chronique sont très répandues chez les personnes âgées. On estime que 13 % de la population âgée souffrira simultanément des deux affections. De plus en plus de preuves suggèrent que la neuroinflammation joue un rôle essentiel dans la pathogenèse de la dépression et de la douleur chronique. En dehors des mécanismes physiopathologiques communs, cependant, les deux entités ont plusieurs liens cliniques. Leur prise en charge est difficile pour le médecin de la douleur ; cependant, des approches pharmacologiques et non pharmacologiques sont disponibles et peuvent être utilisées lorsque les deux conditions sont comorbides chez les patients âgés.
Source :
Zis P, Daskalaki A, Bountouni
I, Sykioti P, Varrassi
G, Paladini
A. Depression and chronic pain in the elderly: links and management
challenges.
Clin
Interv Aging.
2017 Apr 21;12:709-720.
Dire
que le passé éclaire le présent est un truisme. En quoi ceci est-il
pertinent
pour mieux comprendre les personnes âgées contemporaines, en
particulier quant
au recours à des établissements spécialisés ? Une évolution à
rebours des
désirs des intéressés dans les enquêtes d’opinion. Sans parler de leur
vie
solitaire croissante. Comment ceci est-il possible ?
Pour
en discuter, je vous invite
à une nouvelle visioconférence que j’animerai le vendredi 28 mai 2021
de 18
heures à 20 heures (heures de métropole française) sous
l'égide de l'Association Tarnaise de Gérontologie :
Personnes âgées : le bouleversement historique qui éclaire le présent
Inscription
à bpradines@aol.com
Selon
Georges
Lambert, ancien gériatre, l'assentiment en USLD et en
EHPAD est le
nom du savoir-faire des soignants dans le prendre soin.
Il en parlera et échangera autour de ce thème lors d’une visioconférence le jeudi 8 avril 2021 de 20h30 à 22h30 (heures de Paris) sous l'égide de l'Association Tarnaise de Gérontologie.
Comprendre l'assentiment quand le consentement est impossible
L'assentiment en USLD et en EHPAD est le nom du savoir-faire des soignants dans le prendre soin.
Inscription
à bpradines@aol.com
Non, résolument
non !
Bernard
Pradines
Ancien
gériatre, j’émets les plus vives réserves quant à une évolution
rétrograde de
la loi de 2016 concernant les soins lors de la fin de la vie. Pour moi
l’aide
active à mourir, qui prévoit des mesures radicales telles que
l’euthanasie et
le suicide médicalement assisté, ne peut être intégrée à une stratégie
palliative.
Reste
à pouvoir appliquer à bon escient les dispositions de la loi citée
ci-dessus dont
une sédation profonde dans les cas précis qui le requièrent. La
pratique
m’a montré la tendance diffuse de notre société à trouver embarrassante
la
persistance d’états de dépendance censés coûter cher dans sa course
effrénée à
la rentabilité et au profit. Si les uns y recourent, pourquoi pas
les
autres qui n’ont pas encore compris qu’ils sont onéreux et que
leur image
fait souffrir la société et leur famille ?
L’Histoire
et l’émergence des Droits de l’Homme nous ont enseigné le rejet des
pratiques expéditives
et nous a conduits à aller plus loin : vers le respect de la vie
des
citoyens âgés vulnérables. Je souhaite que ces personnes, de plus en
plus
nombreuses, terminent leur vie dans la dignité, c’est-à-dire
respectées,
correctement accompagnées et soignées jusqu’au bout.
C’est
pourquoi je partage les objectifs de la SFAP* et ses objections quant
au récent
projet de loi visant à procurer une « aide active à mourir ».
*SFAP
Sans
me livrer à une vraie
revue de littérature, je repère les publications qui me semblent
dignes
d’intérêt depuis le 18 mars 2021 dans le listing quotidien de Kamps et Hoffmann : https://covidreference.com/top10
A
noter que les mises à jour de cette page ne feront pas
systématiquement l'objet d'un avis de publication
par courriel comme
les autres articles. Depuis le 3 avril 2021, une phrase en bleu en
français
introduit les références choisies.
Je
souhaite vous inviter à une
visioconférence sur un sujet d'actualité qui exige réflexion.
Cette
visioconférence a lieu sous l'égide de l'Association Tarnaise de
Gérontologie
et est ouverte à tous publics ; elle aura lieu le mercredi 24 mars 2021
de 18
heures à 20 heures (heures de métropole française) sur le thème
suivant :
« La
philosophie des soins à l’épreuve de la covid-19 »
L’animateur
en sera Christophe Pacific, qualifié enseignant chercheur / maitre de
conférence en Sciences infirmières, Docteur en Philosophie de l’Ecole
Ethique
de la Salpêtrière (Paris – France), enseignant à l’IFSI d’Albi (France).
Vous
pouvez d’ores et déjà vous inscrire à bpradines@aol.com
Covistress :
faire état du stress de
celles et ceux qui travaillent dans le secteur de l'aide et des
soins au
grand âge
Au
travers du questionnaire anonyme
en
lien ci-dessous, le CHU de
Clermont-Ferrand souhaite étudier l’impact du COronaVIrus sur
votre vie et votre STRESS,
en particulier sur le travail
et la vie personnelle. Même si vous n’avez pas eu de contact avec une
personne
porteuse du virus, l’impact que peut avoir cette épidémie sur votre vie
est
intéressant pour faire un bilan du retentissement de la pandémie
sur les
aidants professionnels. Cette étude est une collaboration
internationale entre
plusieurs Institutions (Centres Hospitaliers Universitaires,
Universités, CNRS,
Santé au Travail).
Si vous travaillez auprès des personnes âgées, vous choisirez : " Vous travaillez dans le secteur de l'Aide et des soins liés au grand âge"
La contention mécanique est dangereuse
La revue des incidents et accidents de matériovigilance déclarés à l’ANSM, sur la période du 1er janvier 2011 au 10 décembre 2019, sur des dispositifs médicaux de contention, a permis de faire le point sur les dispositifs médicaux de contention au fauteuil et au lit.
Parmi les contentions connues, mécanique, architecturale, médicamenteuse et psychologique, la première d’entre elles continue à occasionner la mort de personnes, en particulier âgées.
C’est ce que relève le rapport de l’ANSM de novembre 2020.
Parmi le observations relevées, l’absence de maintien pelvien au fauteuil apparait comme une erreur pouvant mener à la strangulation ou à la compression thoracique.
Bien sûr, il ne faut pas s’en tenir à cette considération de bon sens et prendre connaissance des accidents décrits et des recommandation prescrites contenues dans le document en lien ci-dessous.
Ces considérations rejoignent les résultats d’études déjà publiées.
A noter que les contentions utilisées chez les personnes âgées sont généralement effectuées au fauteuil et au lit mais non sous la forme de « couchage de contention ».
https://ansm.sante.fr/content/download/186673/2444527/version/1/file/20201110_Rapport-Contention.pdf
Thierry Marmet est professeur associé de médecine palliative à l’Université Toulouse III
Extrait :
« Sachant qu’environ une personne sur huit vivant en France se trouve en dessous du seuil de pauvreté… cela commence à concerner beaucoup de monde.
Parallèlement l’offre de soins s’est aussi dégradée tant dans les dispositifs de premier recours qu’à l’hôpital. L’épidémie de Covid-19 en est un douloureux témoignage. L’âge pourrait être devenu un facteur discriminant d’accès aux soins de réanimation. »
Texte complet :
http://www.geriatrie-albi.com/19-12-20_Discrimination_Thierry-Marmet.pdf
Tsuji (Tsuji et al, 2020) émet
l'hypothèse que la lombalgie, qui est la maladie la plus courante chez
les
personnes âgées, est associée à la fragilité et / ou à la sarcopénie et
contribue à la progression de l'une ou l'autre condition. L’objectif
était
d'évaluer la relation entre la lombalgie, la sarcopénie et la fragilité
chez
les adultes âgés vivant à domicile dans la population japonaise rurale.
730
participants âgés de 65 ans et plus ont été
recrutés. Ils ont été examinés entre novembre 2016 et décembre 2018. L'Oswestry Disability
Index (ODI) a
été utilisé pour évaluer quantitativement la lombalgie et les scores
ont été
comparés pour les groupes fragiles définis par la version japonaise de
l'étude
sur la santé cardiovasculaire et les groupes de sarcopénie par le
groupe de
travail asiatique pour la sarcopénie 2019.
Parmi 730
participants, la prévalence de la lombalgie
était de 57,8 %. Il y avait des différences significatives dans les
scores de
l’échelle d’incapacité d’Oswestry
(ODI) [1] entre les groupes robustes, pré-fragiles et
fragiles (p
<0,001). L'analyse de régression logistique a montré que la
prévalence de la
lombalgie et les scores ODI étaient significativement associés à la
fragilité
après ajustement pour l'âge, le sexe et l'indice de masse corporelle (odds ratio 3,41, intervalle de confiance à 95%
1,39-8,39, p
= 0,008 et odds ratio 1,06, intervalle de
confiance à
95% 1,04-1,09, p <0,001, respectivement).
Il existe une
association étroite entre lombalgie et
fragilité. Non seulement le déclin de la fonction physique mais aussi
des
facteurs neuropsychiques, y compris la douleur chronique, constituent
un cercle
vicieux de fragilité chez les personnes âgées vivant à domicile.
Tsuji S, Shinmura K, Nagai K, Wada Y, Kusunoki H, Tamaki K, Ito M, Sano K, Amano M, Hasegawa Y, Kishimoto H, Maruo K, Iseki T, Tachibana T. Low back pain is closely associated with frailty but not with sarcopenia: Cross-sectional study of rural Japanese community-dwelling older adults. Geriatr Gerontol Int. 2020 Nov 27. doi: 10.1111/ggi.14100. Epub ahead of print. PMID: 33245209.
[1] En
français à l’adresse : https://fedris.be/sites/default/files/assets/FR/Documentation_medicale/Documentation_lombalgie/Autres/oswestryfr.pdf
Traduction en français par l’Agence fédérale belge des risques professionnels
Echelle d’incapacité d’Oswestry (ODI) pour les lombalgies (traduction en français par l’Agence fédérale belge des risques professionnels)
Pendant la
quarantaine,
les patients souffrant de douleur chronique ont été contraints de
rester à la
maison et de nombreux patients qui auraient dû bénéficier d’une
consultation
spécialisée ont choisi de demeurer à domicile par peur d'une infection
au
COVID-19.
Maintenant que
la
quarantaine est levée dans de nombreuses régions de Chine, beaucoup
hésitent
encore à demander des soins de santé en présentiel. Nous devons
envisager des
stratégies pour encourager les personnes ayant des problèmes de santé à
les
prendre en considération, éventuellement grâce au recours à la
télémédecine.
Dans le même temps, les prestataires de soins doivent savoir que la
douleur
peut être liée à une infection au COVID-19 sous des présentations
variées, soit
comme un signe précoce d'infection, soit comme une séquelle d'infection
et
d'effets iatrogènes tels que l'alitement prolongé et le stress
psychologique.
Enfin, la
douleur peut
très bien être une manifestation d'un processus non lié au COVID-19.
Nous
devons nous préparer à voir davantage de patients qui ont contracté une
infection au COVID-19 à la clinique de la douleur alors que l'épidémie
a
ralenti.
Source : Song
XJ, Xiong DL, Wang ZY, Yang D, Zhou L, Li
RC. Pain Management During the COVID-19 Pandemic in China:
Lessons Learned. Pain
Med.
2020 Nov 7;21(7):1319-1323. doi:
10.1093/pm/pnaa143. PMID: 32321173; PMCID: PMC7188156.
AINS et maladie
thromboembolique
Depuis quelques
années,
l'attention est attirée sur le risque augmenté de maladie
thromboembolique
(MTE) chez les patients sous antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS).
C’est
ce que propose Ungprasert[1] dans sa revue
systématique
de la littérature et sa métaanalyse en
2015. Pour
Schmidt[2],
ce risque accru concerne aussi des patients ne présentant pas de
facteur de
risque de MTE. Pour ce dernier auteur, le risque est multiplié par deux
ou
davantage pour les AINS classiques et pour les inhibiteurs de la COX2.
Pour
Lee, ce risque est augmenté chez des patients souffrant de gonarthrose,
à
l'exception du naproxène[3].
En
2020, Kinsey[4] retrouve
que l’utilisation récente des AINS est associée à un risque accru de
MTE par
rapport à la non-utilisation, mais l'association est nulle ou diminuée
par
rapport à l'initiation par le paracétamol. D’après cet auteur, les
risques
élevés de MTE associés à l'utilisation d'AINS dans les études
observationnelles
peuvent en partie refléter des risques de base différents chez les
personnes
ayant besoin d'analgésiques et peuvent surestimer le risque encouru par
les
patients par rapport aux alternatives pharmacologiques.
En conclusion, il semble utile de considérer le risque accru de MTE chez des patients relevant d’un traitement antalgique par paracétamol ou AINS, que le mécanisme physiopathologique soupçonné soit lié à ces thérapeutiques ou au terrain sous-jacent.
[1] Ungprasert P,
Srivali N, Wijarnpreecha
K, Charoenpong P, Knight EL. Non-steroidal anti-inflammatory
drugs and risk of venous thromboembolism: a systematic review and
meta-analysis. Rheumatology (Oxford). 2015 Apr;54(4):736-42. doi: 10.1093/rheumatology/keu408. Epub
2014 Sep 24. PMID: 25252703
[2] Schmidt
M, Christiansen CF, Horváth-Puhó E, Glynn
RJ, Rothman
KJ, Sørensen HT. Non-steroidal anti-inflammatory drug use and risk of
venous
thromboembolism. J Thromb Haemost.
2011 Jul;9(7):1326-33. doi:
10.1111/j.1538-7836.2011.04354.x. PMID: 21592304.
[3] Lee T, Lu N, Felson DT, Choi HK, Dalal DS, Zhang Y,
Dubreuil M. Use of non-steroidal anti-inflammatory drugs correlates
with the
risk of venous thromboembolism in knee osteoarthritis patients: a UK
population-based case-control study. Rheumatology (Oxford). 2016
Jun;55(6):1099-105. doi:
10.1093/rheumatology/kew036.
Epub 2016 Mar 15. PMID: 26983451; PMCID:
PMC6281031.
[4] Kinsey TL, Stürmer T, Funk
MJ, Poole C, Simpson RJ, Glynn RJ. Incidence of venous thromboembolism
following initiation of non-steroidal anti-inflammatory drugs in U.S.
women. Rheumatology (Oxford).
2020 Sep 1;59(9):2502-2511. doi: 10.1093/rheumatology/kez653. PMID:
31990357;
PMCID: PMC7449805.
Le
11 septembre 2020 :
Le vaccin classique ZOSTAVAX*, commercialisé en France, est crédité d’une efficacité préventive de l’ordre de 50 % [2,3]. Une nouvelle formulation inclut une sous-unité inédite (HZ/su) associant une glycoprotéine E (IgE) et un adjuvant stimulant les cellules T. Il s’agit du SHINGRIX*, qui semble nettement plus efficace que le ZOSTAVAX* chez les plus de 60 ans. A noter que seul le ZOSTAVAX* est actuellement commercialisé en France. Le SHINGRIX* doit encore être évalué quant à son efficacité clinique et à ses effets adverses ; son immunogénicité est forte et les effets secondaires les plus fréquents sont représentés par la douleur au site d’injection sans autre conséquence grave [4]. Cet effet local semble plus important avec la voie sous-cutanée qu’avec la voie intramusculaire [5,6]. Les autres effets indésirables constatés sont la fatigue, les céphalées, les myalgies et les frissons [7]. Enfin, deux cas de pathologies en relation avec l’immunité ont été attribués à la vaccination pratiquée chez 634 personnes en phase III [8]. Il est désormais disponible en Allemagne depuis 2018 mais non en France.
Le 6 septembre 2020 : mise à jour, essentiellement de forme, de la page relative aux troubles du comportement : http://geriatrie-albi.com/CAP.html
Le 22 août 2020 :
Sommes-nous égaux face à la douleur de nos semblables ?
Bernard Pradines
L’étude de l’empathie à la douleur passe désormais par l’imagerie cérébrale de ceux à qui on présente l’image d’une personne souffrante. Pour les soignants, ces résultats doivent encourager à l’écoute et à l’interdisciplinarité lors la détection et de l’évaluation de la douleur.
C'est ce que nous suggère déjà l'étude d’Osborn publiée en 2009 (Osborn et al, 2009). Des images ou de courts clips montrant des situations douloureuses sont présentés à des sujets non douloureux. Approximativement un tiers d'entre eux font état d'une authentique expérience douloureuse lors du visionnement de ces scènes. Parmi les « répondeurs », dix d'entre eux sont comparés à dix « non-répondeurs » dans une étude avec IRM encéphalique. On présente alors à tous les sujets des images fixes de situations douloureuses. Les répondeurs activent des aires cérébrales en relation avec les sensations et les émotions éprouvées lors d'une expérience douloureuse. Ceci contraste avec les non-répondeurs qui activent très peu ces zones.
Cette étude est fort instructive quant aux disparités observées lors de l'hétéroévaluation de la douleur chez la personne âgée non verbalisante.
La subjectivité de l'observateur est un élément majeur de l'appréciation clinique. Ces constats demandent encore à être précisés. Mais il est troublant de constater que des marqueurs d’imagerie encéphalique d’empathie à la douleur peuvent être différents selon un critère aussi trivial que l’attractivité du visage (Kopis et al, 2020). Tremblay retrouve aussi des variations interindividuelles face à des représentations faciales de douleur (Tremblay et al, 2020). Autre exemple, une relation entre empathie à la douleur d’autrui et le fait d’être un consommateur excessif d’alcool a été mise en évidence par Rae (Rae et al, 2020). L’épilepsie essentielle pourrait aussi jouer un rôle (Jiang et al, 2020) négatif sur l’empathie à la douleur.
Ainsi, les résultats de diverses études récentes sont troublants et pourraient nous aider, encore timidement, à comprendre pourquoi nous n’avons pas tous la même aptitude à ressentir la douleur d’autrui. Ceci aura des conséquences philosophiques, anthropologiques et psychologiques considérables. Pour les soignants, c’est la modestie individuelle qui est au rendez-vous du travail en équipe et de l’écoute des autres témoins de la personne douloureuse.
Références :
Osborn J,
Derbyshire SW. Pain sensation evoked by observing injury in
others. Pain.
2010;148(2):268-274.
doi:10.1016/j.pain.2009.11.007
Kopiś N, Francuz P, Zabielska-Mendyk E, Augustynowicz P.
Feeling
Other People's Pain: An Event-Related Potential Study on Facial
Attractiveness
and Emotional Empathy. Adv Cogn Psychol. 2020;16(2):169-175.
Published 2020 May 29. doi:10.5709/acp-0294-8
Tremblay MB, Marcoux A, Turcotte V, et al. I Can But I Shall Not Always Be Empathic [published online ahead of print, 2020 Aug 5]. Psychol Rep. 2020;33294120945180. doi:10.1177/0033294120945180
Rae CL, Gierski
F, Smith KW, et al. Differential
brain responses for perception of pain during empathic response in
binge
drinkers compared to non-binge drinkers. Neuroimage Clin. 2020;27:102322.
doi:10.1016/j.nicl.2020.102322
Jiang Y, Zhu M, Yu F, Wang K. Impaired empathy in patients with idiopathic generalized epilepsy: An event-related potentials study [published online ahead of print, 2020 Jul 18]. Epilepsy Behav. 2020;111:107274. doi:10.1016/j.yebeh.2020.107274
Le 18 août 2020 :
Dans la page relative au schéma corporel : http://geriatrie-albi.com/bonhommedouleur.html
- la pratique ancienne de documents situés près du lit du malade ou du résident a été largement supprimée. Aussi, il conviendra de disposer ce schéma dans un endroit différent mais situé à la vue du plus grand nombre d’intervenants.
Le
17 août 2020 :
Une
question fréquente : comment accéder au dossier médical d'un parent
décédé.
Voir aussi : https://www.cada.fr/administration/dossier-m%C3%A9dical-dun-ayant-droit dont les références 20150661 et 20161232 dans lesquels vous trouverez « la composition de l’ordre successoral »
Le 16 août 2020 :
Dans les
établissements pour personnes âgées, l’exemple du
département du Tarn (France) :
Dans le
département, du Tarn, il est possible de
s'adresser à cinq personnes depuis le 17 juin 2020 : désignation de personnes
qualifiées par la préfecture du Tarn, l’ARS du Tarn et le Conseil
Départemental
du Tarn.
C'est peu dire que les droits des personnes âgées vulnérables sont mal connus. Par exemple en cas de volonté de recours contre une décision les concernant dans un différend avec un établissement. On peut penser bien sûr d'abord à un placement en contrainte. Pour cela, la loi a pourtant prévu une disposition demeurée confidentielle : la personne qualifiée.
Article L311-5 du Code de l'action sociale et des familles :
« Toute personne prise en charge par un établissement ou un service social ou médico-social ou son représentant légal peut faire appel, en vue de l'aider à faire valoir ses droits, à une personne qualifiée qu'elle choisit sur une liste établie conjointement par le représentant de l'Etat dans le département, le directeur général de l'agence régionale de santé et le président du conseil général. La personne qualifiée rend compte de ses interventions aux autorités chargées du contrôle des établissements ou services concernés, à l'intéressé ou à son représentant légal dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat ».
Source : http://tinyurl.com/n8lygpe
Le 21 juillet
2020 :
Mise en ligne de la lettre n°133 de l’association Roger Garin :
http://www.geriatrie-albi.com/lettreARG133.pdf
Le 19 juillet
2020 :
Masques
Une
nouvelle publication d’étude concernant le masquage généralisé : en
mars 2020,
le Mass General Brigham, la plus grande
organisation
de soins de santé du Massachusetts (12 hôpitaux, plus de 75000
employés), a mis
en place un masquage universel de tous les travailleurs de la santé et
des
patients à l’aide de masques chirurgicaux. Pendant la période de
pré-intervention, le taux de positivité du SARS-CoV-2 a augmenté de
façon exponentielle,
avec un temps de doublement des cas de 3,6 jours. Au cours de la
période
d'intervention, le taux de positivité a diminué linéairement de 14,65%
à
11,46%, avec une baisse moyenne pondérée de 0,49% par jour et une
variation
nette de la pente de 1,65% de baisse supplémentaire par jour par
rapport à la
période pré-intervention.
Source :
Wang X, Ferro EG, Zhou G, Hashimoto D,
Bhatt DL. Association Between Universal Masking in a Health Care
System and SARS-CoV-2 Positivity Among Health Care Workers. JAMA. 2020
Jul 14.
PubMed: https://pubmed.gov/32663246. Full-text:
https://doi.org/10.1001/jama.2020.12897
La
douleur après l’orage
Selon
Vittori (Vittori
et al, 2020),
les conséquences prévisibles à long terme de la Covid-19 devraient être
anticipées.
Première
stratégie : l'anticipation des risques posés par une pandémie de
COVID-19
pour les patients et les professionnels de santé. Les autorités
devraient être
incitées à mobiliser des ressources à ces fins et à réunir des équipes
multidisciplinaires à mesure que la pandémie augmente et commence à se
dissiper, pour identifier les patients et les professionnels les plus
vulnérables afin de gérer leurs problèmes de santé mentale.
La
deuxième stratégie consiste à surveiller les survivants du SDRA de la
COVID-19
pour identifier les facteurs de risque de développement d’un état de
stress
post-traumatique (ESPT), d’une douleur chronique et d'un syndrome de
type fibromyalgique. Cette surveillance
devrait être dotée
d’outils thérapeutiques (pharmacologiques, psychologiques et
professionnels)
visant à atténuer le risque de développer un syndrome douloureux et ses
séquelles.
La
troisième et dernière stratégie devrait se concentrer sur la
planification d'études multidisciplinaires et multicentriques pour
identifier la
prévalence et l'histoire naturelle des incapacités physiques et
psychologiques,
y compris la douleur chronique et d'autres séquelles à long terme chez
les
survivants du SDRA du COVID-19 afin d'évaluer l’efficacité des
traitements mis
en œuvre.
Source :
Vittori
A,
Lerman J, Cascella
M, et
al. COVID-19 Pandemic
Acute Respiratory Distress Syndrome Survivors: Pain After the
Storm? Anesth
Analg.
2020;131(1):117-119.
Le 30 juin
2020 :
Covid-19 et
douleurs
L’infection
par le SARS-CoV-2 est susceptible de provoquer des douleurs aigues à
types de
myalgies, arthralgies, douleurs abdominales, céphalées et douleurs
thoraciques.
Il reste à évaluer le risque de douleurs chroniques, potentiellement
plus
fréquentes chez les personnes âgées, après tout séjour en
réanimation
pour syndrome de détresse respiratoire aiguë. Des aspects spécifiques à
la
Covid-19 pourraient concerner des troubles neurologiques susceptibles
d’entrainer des neuropathies, des effets indésirables neurogènes des
médicaments tels qu’antiviraux et hydroxychloroquine, enfin les états
de stress
post-traumatiques accrus par la distanciation tout au long du parcours
de soin
et l’isolement vestimentaire des soignants.
Source:
Lambru G, Elias LA, Yakkaphan P,
Renton T. Migraine presenting as isolated facial pain: A prospective
clinical
analysis of 58 cases [published online ahead of print, 2020 Jun
17]. Cephalalgia. 2020;333102420933277.
doi:10.1177/0333102420933277
Lien
vers le document complet :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7261464/
Le 4 mai
2020 :
Evaluation de la qualité du
sommeil d’après l’université de Laval
(Québec) : le score ISI
Score ISI (Index de Sévérité de
l’Insomnie)
Depuis
le 17 mars 2020 :
désormais notre blog GérontoLiberté est totalement orienté contre le
Covid-19 :
http://free.geriatrics.overblog.com/
·
le
8 février 2020 : lettre 132 de l'ARG
·
le
8
décembre 2019. La lettre n°131 de l'Association Roger Garin
·
le
8
décembre 2019 :
Résultats surprenants d’une étude portant sur l'ensemble de la population âgée de 65 ans ou plus au Danemark.
De
nombreuses publications font état d’un usage moindre des opioïdes chez
les
personnes âgées démentes. Aussi, les résultats ci-dessous doivent nous
interpeller. La prévalence de l'usage des opioïdes a augmenté de 35 %
(24,2 à
32,5 %) chez les personnes âgées atteintes de démence et de 13 % chez
les non
atteintes (14,9 à 16,8 %) entre 2000 et 2015. L'augmentation
disproportionnée
de la consommation d'opioïdes chez les personnes âgées atteintes de
démence est
principalement attribuable à une augmentation des opioïdes forts
(démence :
11,7 à 23,1 % ; sans démence : 5,9 à 7,4 %). L'utilisation
d'antipsychotiques a
diminué au cours de la même période (démence : 31,3 à 19,3 % ; aucune
démence :
4,5 à 2,7 %).
Commentaires personnels : le message de suspicion de douleur en cas de
troubles
comportementaux aurait-il été entendu au-delà de son objectif ? Encore
faudrait-il pouvoir affirmer la présence d'une douleur à l’origine des
troubles. Vaste difficulté. En tout cas, le fameux "test antalgique"
doit toujours être questionné, tant les biais de son interprétation
sont
multiples. Si la médecine gériatrique était
facile, cela se saurait
...
Source :
Jensen-Dahm C, Christensen AN, Gasse C, Waldemar
G. The Use of Opioids and Antipsychotics in Elderly with Dementia -
Have
Opioids Replaced Antipsychotics in Treating Behavioral Symptoms in
Dementia? J
Alzheimers Dis. 2019 Nov 18.
Le 23 novembre 2019, mise en ligne du score de Poitiers encore qualifié de score de Barbot d'après http://www.apsp-paca.net/documents/StephanieOddouLeschimiotherapiespalliativesGAP28SEPT2012.pdf :
Source :
Barbot AC, Mussault P, Ingrand
P, Tourani JM. Assessing 2-month clinical
prognosis in
hospitalized patients with advanced solid tumors. J Clin Oncol.
2008 May
20;26(15):2538-43.
Le 4 octobre 2019 :
Lettre n° 130 de l'Association Roger Garin
Le 23 septembre 2019 :
Le 5 septembre 2019 : lien vers un outils québécois de mesure de l'autonomie (SMAF) publié sur le site de la Société de Gérontologie Centre Auvergne
http://sgca.fr/outils/SMAF.pdf
Le 27 juillet 2019 :
Faute de solutions spectaculaires, nous disposons désormais de diagnostics de plus en plus pertinents sur la situation des personnes âgées en France. Deux exemples : le rapport parlementaire Iborra-Fiat de mars 2018.
http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/rap-info/i0769.pdf
et le rapport Libault de mars 2019 :
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dp_rapport-grand-age_280319.pdf
Le 25 juin 2019 :
AINS et
cancers : des doutes
Il
est toujours inconfortable de
se remettre en question. Une équipe britannique (1) a procédé à une
revue de la
littérature récente. Les bases de données Medline®
et
Embase® ont fait l'objet de recherches dans les publications jusqu'en
novembre
2018. Les essais contrôlés randomisés (ECR) et les études contrôlées en
double
aveugle ont été examinés et ont porté sur l'utilisation des AINS pour
la
gestion de la douleur liée au cancer chez les adultes. Les études
animales, les
études de cas et les données d’observation rétrospectives ont été
exclues.
Trente
études sur l'utilisation des AINS dans la gestion de la douleur
cancéreuse ont
été identifiées. Il existe un manque de fort niveau de preuves
concernant
l'efficacité analgésique des AINS dans la douleur cancéreuse, les
études étant
brèves et l'hétérogénéité des méthodologies limitant la capacité à
tirer des
conclusions significatives.
Commentaires
de l’auteur de ce site : les AINS sont censés trouver leur place
dans le traitement
des douleurs liées aux atteintes osseuses des cancers. Ils la partagent
en
principe en phase aiguë avec la radiothérapie, les vertébroplasties,
les biphosphonates, les
radiopharmaceutiques, les opioïdes et
les corticoïdes (2). Enfin, je ne reviens pas ici sur les difficultés
de
maniement des AINS chez la personne âgée.
(1) Magee DJ, Jhanji S, Poulogiannis G, Farquhar-Smith P, Brown MRD.
Nonsteroidal
anti-inflammatory drugs and pain in cancer patients: a systematic
review and
reappraisal of the evidence. Br J Anaesth.
2019 May
20.
(2) Wong M, Pavlakis N. Optimal
management of bone metastases in breast cancer patients. Breast Cancer (Dove Med Press). 2011 May 2;3:35-60.
Le 9 juin 2019 :
Etat
bucco-dentaire des personnes âgées : trop souvent négligé
Afin
de pourvoir à cette insuffisance, un outil de dépistage est
actuellement
proposé ; il s’agit de l’OHAT (Oral Health
Assessment Tool). Bien sûr, un outil ne
peut pas tout. Mais
il constitue souvent un excellent pense-bête pour … ne rien
oublier.
Une
version française est disponible, issue de la présentation
suivante : http://www.medecine.ups-tlse.fr/capacite/2016/la_bouche.pdf
L’interprétation en est fournie dans le même document :
Autres
références :
Chalmers JM, King PL, Spencer AJ, Wright FA, Carter KD. The oral health assessment tool--validity and reliability. Aust Dent J. 2005 Sep;50(3):191-9.
Thèse : http://thesesante.ups-tlse.fr/19/1/2012TOU33067.pdf
Le 31 mai 2019 :
Une équipe d’anesthésie des USA a procédé à une revue systématique de la littérature et à une métanalyse d’essais contrôlés randomisés portant sur l’administration de kétamine en perfusion dans des douleurs chroniques qualifiées de réfractaires.
Sur 696 études analysées, seules 7 ont satisfait aux critères d’inclusion.
Parmi elles, 3 ont démontré des effets analgésiques d’une durée de deux semaines lors de la métaanalyse. De manière plus surprenante, le type de douleur (neuropathique, mixte ou nociceptive) n’influence pas les résultats.
Source: Orhurhu V, Orhurhu MS, Bhatia A, Cohen SP. Ketamine Infusions for Chronic Pain: A Systematic Review and Meta-analysis of Randomized Controlled Trials. Anesth Analg. 2019 May 9.
Le
15 avril 2019 :
Peut-on
affirmer un pronostic vital à court terme en soins palliatifs ?
La
question se pose surtout depuis que la loi française du 2 février
2016
évoque le "pronostic vital à court terme" à l'origine des décisions
de sédation éventuellement maintenue jusqu’au décès.
Pour
aider les équipes soignantes, la SFAP a émis un « fiche
repère » en
mai 2017. La société recommande une évaluation en équipe et
l’utilisation de
l’outil PPS V2 :
http://www.sfap.org/system/files/courtterme_v2_16052017_0.pdf
Le
14 avril 2019 :
La
conversion entre opioïdes, en particulier lors de la rotation,
demande une prudence qui ne doit plus tenir compte des abaques
traditionnels.
On s'inspirera désormais de l'outil suivant mis au point et en cours de développement sous l'égide de la SFAP, l'AFSSOS et la SFETD :
Le 14 avril 2019.
Au total, les dossiers de 2282 patients souffrant d’un cancer avancé de 17 centres dans 11 pays européens ont été inclus par Kotlinska-Lemieszek (Kotlinska-Lemieszek et al, 2014). Les patients ont reçu en moyenne 7,8 médicaments (intervalle de 1 à 20). Plus d'un quart d'entre eux prenaient 10 médicaments ou plus. Les médicaments et les classes de médicaments les plus fréquemment administrés en concomitance avec des opioïdes étaient les suivants : inhibiteurs de la pompe à protons, laxatifs, corticostéroïdes, paracétamol, AINS, métoclopramide, benzodiazépines, anticoagulants, antibiotiques, anticonvulsivants, diurétiques et antidépresseurs.
L'utilisation des non-opioïdes et des adjuvants essentiels variait d'un pays à l'autre. Environ 45 % des patients ont reçu des médicaments inutiles ou potentiellement inutiles, et environ 7 % ont reçu des agents en double ou antagonistes.
Les expositions aux interactions médicament-médicament étaient fréquentes et augmentaient le risque de sédation, d’ulcères gastriques, de saignements, de complications neuropsychiatriques et cardiaques. De nombreux patients ont été exposés à des interactions médicament-médicament pharmacocinétiques mettant en cause le cytochrome P450, dont environ 58 % le CYP3A4 (izoenzyme du cytochrome P450) et plus de 10 % ont reçu des inhibiteurs ou inducteurs majeurs du CYP3A4.
Source : Kotlinska-Lemieszek A, Paulsen O, Kaasa S, Klepstad P. Polypharmacy in patients with advanced cancer and pain: a European cross-sectional study of 2282 patients. J Pain Symptom Manage. 2014 Dec;48(6):1145-59.
Le 2 avril 2019 : mise à jour de forme de la page relative à une enquête anonyme sur la maltraitance auprès du personnel d'une institution gériatrique : http://geriatrie-albi.com/enquetemaltraitance2003.htm
Le 21 mars 2019 : présentation à Clermont-Ferrand sur la communication soignante auprès de la SFAP. Diapositives.
Le 9 janvier 2019 : la lettre 126 de l'Association Roger Garin
http://www.geriatrie-albi.com/lettreARG126.pdf
Le 3 décembre 2018
Douleurs :
une histoire de sexe ?
Au cours des dernières
années, on a
assisté à un intérêt de la recherche sur les différences entre les
sexes dans
le domaine de la douleur. L'abondante littérature dans ce domaine
suggère
clairement que les hommes et les femmes diffèrent dans leurs réponses à
la
douleur, avec une sensibilité et un risque accru de douleurs couramment
observé
chez les femmes. De plus, on a observé des différences dans la
sensibilité aux
interventions antalgiques pharmacologiques et non pharmacologiques ;
toutefois,
ces effets ne sont pas toujours uniformes et semblent dépendre du type
de
traitement, des caractéristiques de la douleur et de l'intervenant.
Bien que
l'origine de ces différences sexuelles soit inconnue, il semble que de
multiples processus biologiques et psychosociaux y contribuent. Par
exemple, de
nouvelles données suggèrent que le génotype et le fonctionnement des
opioïdes
endogènes jouent un rôle causal dans ces disparités, et de nombreuses
études
mettent en cause les hormones sexuelles comme facteurs influençant la
sensibilité à la douleur. Cependant, l'effet modulateur spécifique des
hormones
sexuelles sur la douleur chez les hommes et les femmes nécessite une
étude plus
approfondie pour pouvoir conclure. Les processus psychosociaux comme
l'adaptation à la douleur et l'exposition précoce au stress peuvent
également
expliquer les différences de douleur selon les sexes, en sus des rôles
respectifs stéréotypés qui peuvent contribuer aux différences
d'expression de
la douleur. Les orientations futures de ce domaine de recherche
pourraient
déboucher sur la mise au point de traitements
« sexospécifiques ».
Bartley EJ,
Fillingim RB. Sex differences in pain: a
brief review of clinical and experimental findings. Br J Anaesth.
2013 Jul;111(1):52-8. Review.
Hurley RW, Adams
MC. Sex, gender, and pain: an
overview of a complex field. Anesth Analg. 2008 Jul;107(1):309-17.
Pieretti S, Di Giannuario A, Di Giovannandrea
R, Marzoli F, Piccaro
G,
Minosi P, Aloisi AM. Gender differences in pain and its relief. Ann Ist Super Sanita. 2016 Apr-Jun;52(2):184-9.
Aloisi AM. Why We Still
Need To Speak About Sex Differences and Sex Hormones in
Pain. Pain Ther. 2017 Dec;6(2):111-114. doi:
10.1007/s40122-017-0084-3. Epub 2017 Oct
20.
Koons AL, Rayl Greenberg M, Cannon RD, Beauchamp GA. Women and the Experience of Pain and Opioid Use Disorder: A Literature-based Commentary. Clin Ther. 2018 Feb;40(2):190-196.
Le 2 décembre 2018 :
Métabolisme des opioïdes : danger génomique
Le métabolisme des opioïdes est dépendant de variations génétiques qui peuvent occasionner des effets secondaires graves ; la recherche en est au début de son parcours dans un domaine qui a pris son essor depuis le décryptage du génome humain.
La conséquence pratique est la nécessité d’une connaissance précise de la pharmacologie des médicaments antalgiques et des interactions possibles. Dans cette optique, la rotation des opioïdes présente un danger particulier du fait des voies métaboliques différentes et du changement brutal de molécule. Ce risque serait présent chez 20 % des patients (1). Ainsi, une application sur PC devrait rapidement voir le jour : OPIOCONVERT. Elle invalidera les équivalences déjà publiées en privilégiant la sécurité aux dépens de l’efficacité lors de la première rotation.
Un exemple de variabilité génétique : l’oxycodone
L'enzyme CYP3A4 métabolise l'oxycodone par N-déméthylation en noroxycodone dénuée de potentiel analgésique, et l'enzyme CYP2D6 catalyse l'O-déméthylation de l'oxycodone en oxymorphone, qui est 14 fois plus puissante que l'oxycodone (2) Les polymorphismes génétiques CYP2D6 ont un effet majeur sur l'efficacité analgésique et le profil des effets secondaires de l'oxycodone ; les personnes métabolisant rapidement l’oxycodone du fait de leur variété de CYP2D6 présentent un effet analgésique et une toxicité accrus, tandis que la variété « CYP2D6 métaboliseur lent » présente une efficacité réduite de l’oxycodone.
Ci-dessous un exemple d’interaction médicament –médicament : fluconazole et oxycodone, médicaments tous deux fréquemment utilisés au cours des cancers.
En somme, le blocage de la voie de neutralisation de l'oxycodone par le CYP3A4 entraîne une disponibilité accrue d’oxycodone pour la voie du CYP2D6 qui peut elle-même conduire, chez des métaboliseurs rapides, à une production d'oxymorphone qui est 14 fois plus puissante que l’oxycodone.
Un exemple d’interaction médicament-médicament selon Thériaque :
FLUCONAZOLE
+ OXYCODONE
- Nature du risque et mécanisme d'action :
majoration des effets indésirables, notamment respiratoires, de
l'oxycodone par diminution de son métabolisme hépatique par
le fluconazole.
- Niveau de contrainte :
association déconseillée.
- Conduite à tenir :
aucune information recensée.
2. Informations Thériaque
Le mécanisme de cette interaction est une
inhibition enzymatique du métabolisme
hépatique de l'oxycodone métabolisée par
l'isoenzyme CYP 3A4 du cytochrome P450) par le fluconazole, inhibiteur enzymatique modéré
de l'isoenzyme CYP 3A4 (1) du cytochrome P450).
(1) Les principaux inhibiteurs de l'isoenzyme CYP3A4
connus (diminution
de l'activité des CYP) sont :
. jus de pamplemousse,
. amiodarone,
. antagonistes des
canaux calciques (diltiazem, vérapamil),
. antifongiques azolés (kétoconazole, itraconazole, fluconazole, miconazole, posaconazole, voriconazole),
. cimétidine,
. delavirdine,
. inhibiteurs de protéases (ritonavir, nelfinavir, amprénavir, indinavir, atazanavir),
. imatinib,
. macrolides (érythromycine, clarithromycine, josamycine, télithromycine),
. association quinupristine + dalfopristine,
. stiripentol.
L'inhibition, à l'inverse de l'induction, s'exerce le plus souvent au
niveau
d'un seul CYP.
L'inhibition, à l'inverse de l'induction, est rapide et répond
schématiquement
à deux mécanismes :
- une réelle inactivation du CYP par
l'inhibiteur ;
- une compétition au niveau d'un même CYP entre deux
substances
administrées simultanément, fixées et métabolisées par le
même CYP.
Ce deuxième mécanisme, plus fréquemment impliqué, résulte d'une
affinité de la
substance inhibitrice pour le CYP considéré, qui
est supérieure
à celle de la substance inhibée. En fonction de leur degré d'affinité
pour
un CYP donné, certains médicaments peuvent, dans ces
conditions, se
comporter comme des inhibiteurs du métabolisme de médicaments
moins
affines, mais aussi voir leur métabolisme inhibé par d'autres
médicaments plus
affines.
Une synthèse sur les interactions médicamenteuses et
les cytochromes ainsi qu'une liste non exhaustive de
médicaments
(principes actifs) métabolisés préférentiellement par un CYP, et
donnant
lieu à des interactions cliniquement significatives, établie par l'ansm (http://ansm.sante.fr/) est présentée dans la rubrique
informations utiles sur www.theriaque.org.
Pour en savoir davantage :
Sources :
Knezevic NN, Tverdohleb T, Knezevic I, Candido KD. The Role of Genetic Polymorphisms in Chronic Pain Patients. Int J Mol Sci. 2018 Jun 8;19(6)
Poulain P. Quand une douleur devient rebelle. Congrès du 22 novembre 2018. Nice. Le CLEF. La sédation en soins palliatifs dabs une démarche d’accompagnement.
Le
20 novembre 2018 :
Sous-évaluons-nous
la
prévalence des douleurs mixtes ?
Cela
pourrait bien être le cas à la lecture des résultats d’une étude
finlandaise.
Sans surprise, les personnes âgées vivant indépendamment à domicile et souffrant de douleurs chroniques ont vu leur santé et leur mobilité se détériorer et se sont senties plus tristes, plus seules et plus fatiguées que les personnes sans douleur chronique. Un gériatre a effectué des évaluations cliniques pour 106 patients souffrant de douleur chronique de 2009 à 2013. De ce nombre, 66 souffraient de trois localisations, 35 en avaient deux et 5 souffraient d'une seule. La douleur musculo-squelettique était la plus intense pour 88 (83 %) des patients.
De manière plus surprenante, elle était nociceptive pure chez 61 patients (58 %), neuropathique pure chez 9 patients (8 %), nociceptive et surtout mixte (neuropathique et nociceptive combinées) chez 34 (32 %), enfin jugée idiopathique chez 2 patients (2 %). Sur une échelle d'évaluation numérique de 0 à 10, l'intensité moyenne et maximale de la douleur était de 5,7 et 7,7, respectivement. L'intensité moyenne et l'intensité maximale de la douleur diminuent avec l'âge. La durée de la douleur était supérieure à 5 ans chez 51 patients (48 %).
Source : Rapo-Pylkkö S, Haanpää M, Liira H. Chronic pain among community-dwelling elderly: a population-based clinical study. Scand J Prim Health Care. 2016 Jun;34(2):159-64.
Le
15 novembre 2018 :
En octobre 2018, Coyle (Coyle et al,
2018) rappellent comment éviter des effets
secondaires indus qui ont fait la réputation des opioïdes : celle
de
médicaments potentiellement mortels.
La dose de départ doit être faible, le médicament doit être titré de manière individuelle afin de laisser au patient le temps de s'adapter.
Le médicament doit être administré de façon régulière pour éviter une chute soudaine des concentrations sanguines et, dans la plupart des cas, la voie et les autres modalités d’administration doivent permettre une absorption progressive afin d’éviter des pics soudains élevés de concentration du médicament.
Coyle S, Elverson J, Harlow T, Jordan A, McNamara P, O'Neill C, Quibell R, Regnard C, Spiller J, Stephenson J. The myth that shames us all. Lancet. 2018 Oct 6;392(10154):1196.
Le
5 novembre 2018 :
On estime qu'un adulte américain sur cinq souffrait de douleur chronique en 2016, et 8 % de douleur chronique à fort impact, définie comme limitant la vie ou les activités professionnelles la plupart des jours ou tous les jours au cours des six derniers mois, selon un rapport du CDC relatif à 2016.
Selon un rapport de l'Institute of Medicine (IOM) publié en 2011, la douleur chronique est un problème de santé publique de plus en plus préoccupant aux États-Unis, qui coûte environ 560 milliards de dollars chaque année en soins médicaux, en perte de productivité ou en services aux handicapés. En plus d'interférer avec les activités quotidiennes, la douleur chronique est associée à la dépendance aux opioïdes, à l'anxiété et à la dépression, et à une mauvaise qualité de vie, selon le rapport du CDC.
L'analyse a révélé que les Blancs non hispaniques présentaient la prévalence de douleur chronique, ajustée selon l'âge, la plus élevée (21 %) parmi les différents groupes raciaux et ethniques, bien qu'il n'y ait aucune différence entre les groupes quant au taux de douleur chronique à impact élevé. Les anciens combattants étaient également plus susceptibles de déclarer des douleurs chroniques (26 %), mais non des douleurs chroniques à impact élevé. La douleur chronique était également plus fréquente chez les femmes (20,8 %), les adultes qui occupaient auparavant un emploi mais ne travaillaient pas actuellement (29,2 %), les adultes vivant sous le seuil de pauvreté (29,6 %) ou près de celui-ci (25,9 %) et ceux vivant en milieu rural (24 %). Les adultes ayant au moins un baccalauréat étaient moins susceptibles que les personnes ayant tous les autres niveaux de scolarité d'éprouver de la douleur chronique.
Commentaire personnel : des facteurs socio-économiques sont à l'œuvre dans épidémiologie des douleurs chroniques. Ne considérer que les données de la science médicale est insuffisant pour les comprendre.
Source : Kuehn B. Chronic Pain Prevalence. JAMA. 2018 Oct 23;320(16):1632.
Le
5 septembre 2018 :
L'accès aux antalgiques dans
le monde :
Le 18 juin 2018 :
Douleur chez la personne âgée et addiction aux jeux de hasard : quelle relation ?
Cette publication m’a été signalée par Monsieur Louis Lacaze.
Parke
(Parke
et al, 2017) a voulu savoir
s’il existait chez les
seniors une corrélation entre l’addiction aux jeux d’argent et une
éventuelle
fragilité physique, une douleur chronique, la solitude et un état
dépressif.
Les auteurs ont interrogé 595 seniors âgés de 65 à 94 ans dont l’âge moyen était de 74.4 ans. Ils ont été soumis à des batteries de tests classiques visant à mesurer les niveaux de leurs éventuels handicaps et une éventuelle correspondance avec leur participation aux jeux d’argent.
Les résultats de l’étude ont montré une nette addiction chez 16% des participants, de haut niveau chez 7.6% des sujets. Les effets de la fragilité physique et de la douleur chronique, relativement modestes mais statistiquement significatifs, sont responsables de l’addiction par le biais de la dépression et de l’anxiété.
Schéma de causalités proposé par les auteurs, inclus dans la publication complète référencée ci-dessous.
Pour les non anglophones :
Pain : douleur
Frailty : fragilité
Loneliness : solitude
Gambling : jeu de hasard
Source
Parke A, Griffiths M,
Pattinson J, Keatley D. Age-related physical and
psychological vulnerability as pathways to problem gambling in older
adults. J
Behav Addict. 2018 Mar 1;7(1):137-145.
Publication complète : Age-related
physical and psychological vulnerability as pathways to problem
gambling in
older adults
Le 19 mai
2018 :
Évaluation de
la douleur chez le non-verbalisant : inefficace ?
La
reconnaissance de la
douleur et son évaluation par des outils appropriés et
validés est
hautement recommandée chez les patients atteints de troubles cognitifs
suffisants pour les rendre incapables de s’exprimer verbalement. Les
auteurs (Rostad et al, 2018) ont le mérite
de s’interroger sur
l’efficacité de telles mesures. Du fait de cette utilisation, des
modifications
se sont-elles apparues dans les scores de la douleur ou dans
l’utilisation
d'analgésiques chez les résidents de maisons de retraite atteints
de
démence grave ?
Les auteurs ont étudié en Norvège les cas de 112 résidents de maisons de retraite âgés de 65 ans et plus atteints de démence qui n'avaient pas la capacité de décrire eux-mêmes leur douleur ou étaient déclarés « non verbaux ».
Le groupe expérimental a été régulièrement évalué avec une échelle de douleur standardisée (le Doloplus-2) deux fois par semaine pendant une période d'intervention de 12 semaines. Le groupe témoin a reçu les soins habituels. Le résultat principal était le score de douleur mesuré avec Doloplus-2 et le résultat secondaire était l'utilisation d'analgésiques (équivalents de morphine par voie orale et milligramme / jour de paracétamol). Les résultats ont été relevés au départ et à la fin de la semaine 12. Le personnel infirmier des groupes expérimentaux et de contrôle avait reçu une formation pour collecter les données.
Aucun effet global de l'évaluation régulière de la douleur n'a été trouvé sur le score de douleur ou sur l'utilisation d'analgésiques. Le score moyen de Doloplus-2 et l'utilisation d'analgésiques sont demeurés inchangés et supérieurs au seuil recommandé, et ce dans les deux groupes.
Des hypothèses expliquant ces résultats décevants ont été émises par les auteurs, même s’il manque encore des preuves pour conclure qu'une évaluation régulière de la douleur à l'aide d'un outil d'évaluation n'est pas cliniquement pertinente. Les résultats indiquent surtout, d’après eux, que la douleur continue d'être traitée de façon inadéquate chez les résidents de maisons de retraite atteints de démence grave. Ils avancent l’idée que d’autres recherches sur la façon dont l'évaluation de la douleur standardisée peut être utilisée sont nécessaires ; ainsi, ils remettent implicitement en cause l’outil lui-même.
Commentaires de Bernard Pradines : il est aussi possible que l’utilisation d’outils d’évaluation soit non productive si aucune concertation pluridisciplinaire n’a lieu autour du cas considéré. Dans ce cas, l’outil d’évaluation n’est qu’une bonne conscience protocolisée qui, au pire, évite de se poser les bonnes questions.
Si les compétences en matière de douleur ne sont pas au rendez-vous, l'outil n'y changera probablement rien, à moins que les limites de l'efficacité thérapeutique aient été atteintes préalablement à son utilisation. De plus, ces outils ne peuvent pas rendre compte du mécanisme et du contexte complexe dans lequel survient la douleur : étiologie, siège, composantes cognitive et affectivo-émotionnelle, habitudes comportementales, coexistence d’une anxiété ou d’une dépression, etc. Pire, ils sont incapables, au moins pour les outils d’hétéro-évaluation, de s'approcher, même de façon élémentaire, de la physiopathologie : douleurs nociceptives, neurogènes ou mixtes, douleurs viscérales ou somatiques, etc.
Autrement dit, devant tant d’incertitudes, l’évaluation devrait être requalifiée en détection ou en dépistage, tout le reste de la démarche restant à effectuer.
Source :
Rostad HM, Utne I, Grov EK, Småstuen MC, Puts M, Halvorsrud L. The impact of a pain assessment intervention on pain score and analgesic use in older nursing home residents with severe dementia: A cluster randomised controlled trial. Int J Nurs Stud. 2018 Apr 30;84:52-60.
Addiction aux opioïdes : Bien que le risque d’addiction aux opioïdes demeure faible chez la personne âgée en France, il mérite d’être connu et dépisté.
Pour ce faire, on peut se reporter à la traduction française d’une grille intitulée « Opioids Risk Tool ». On la trouvera à la page 36, tableau 9 de la publication suivante sur le site de la SFETD :
Des symptômes pénibles en
fin de vie
:
Echelle de détresse
respiratoire RDOS (Source : Comment mettre en œuvre une
sédation profonde et continue maintenue
jusqu’au décès ? Guide de l'HAS du 15 mars 2018)
Rapports et recommandations
Comment
mettre en œuvre
une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès ?
Guide de
l'HAS du 15 mars 2018
Atlas
des soins palliatifs et de la fin de vie en France.
Première édition 2018.
Mesurer la sédation pour
l'optimiser
Echelle de Rudkin. On lui préférera l'échelle de Richmond :
https://www.espacesoignant.com/soignant/neurologie/evaluation-de-la-sedation-score-de-rudkin
Echelle de Richmond :
http://www.sfap.org/system/files/echelle_de_vigilance_-_agitation_de_richmond.pdf
Echelle SEDAPALL :
http://www.sfap.org/system/files/sedapall_vf1_0.pdf
le
21
février 2018
Formulaire d’aide à la rédaction des directives anticipées proposé la Haute Autorité en Santé française (HAS)
Rédiger des directives anticipées
Formulaire proposé par l'HAS en octobre 2016
Le
17
janvier 2018
Modifications relatives à la page traitant des contentions dont :
Les recommandations consécutives à une conférence de consensus, relatives à la "liberté d’aller et venir dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, et obligation de soins et de sécurité" édictées en 2004 par l'ANAES (Agence Nationale d'Accréditation et d'Évaluation en Santé devenue Haute Autorité de Santé en 2012) et la FHF (Fédération Hospitalière de France) sont pour le moins explicites : "la contention est pour le jury une atteinte à la liberté inaliénable d’aller et venir. La contention systématique doit être interdite."
Le
8
janvier 2018
Euthanasie des vieillards : une décision individuelle ?
Le
6
janvier 2018 :
Zona : du nouveau en prévention
Bernard Pradines et Louis Lacaze
Le zona résulte de la réactivation du virus de la varicelle, souvent favorisée par l’avance en âge et la diminution de l’immunité cellulaire T. Cette pathologie peut occasionner des douleurs sévères au cours de l’éruption cutanée et se compliquer de douleurs chroniques après l’épisode aigu [1].
Le vaccin classique ZOSTAVAX*, commercialisé en France, est crédité d’une efficacité préventive de l’ordre de 50 % [2,3]. Une nouvelle formulation inclut une sous-unité inédite (HZ/su) associant une glycoprotéine E (IgE) et un adjuvant stimulant les cellules T. Il s’agit du SHINGRIX*, qui semble nettement plus efficace que le ZOSTAVAX* chez les plus de 60 ans. A noter que seul le ZOSTAVAX* est actuellement commercialisé en France. Le SHINGRIX* doit encore être évalué quant à son efficacité clinique et à ses effets adverses ; son immunogénicité est forte et les effets secondaires les plus fréquents sont représentés par la douleur au site d’injection sans autre conséquence grave [4]. Cet effet local semble plus important avec la voie sous-cutanée qu’avec la voie intramusculaire [5,6]. Les autres effets indésirables constatés sont la fatigue, les céphalées, les myalgies et les frissons [7]. Enfin, deux cas de pathologies en relation avec l’immunité ont été attribués à la vaccination pratiquée chez 634 personnes en phase III [8].
En conclusion, des espoirs sont fondés sur une nouvelle formulation de la vaccination préventive du zona chez la personne âgée. Son innocuité, bien que probable, doit être confirmée.
Références
[1] Cunningham AL. The herpes zoster subunit vaccine. Expert Opin Biol Ther.2016;16(2):265-71. doi: 10.1517/14712598.2016.1134481. Review.
[2] Bakalar N. Jan. 4, 2018
[3] Le
P, Rothberg MB. Cost-effectiveness of the Adjuvanted Herpes Zoster
Subunit
Vaccine in Older Adults. JAMA Intern Med. 2018 Jan 2.
[4] Lal
H, Poder A, Campora L, Geeraerts B, Oostvogels
L,
Vanden Abeele C, Heineman TC. Immunogenicity, reactogenicity and safety
of 2
doses of an adjuvanted herpes zoster subunit vaccine administered 2, 6
or 12
months apart in older adults: Results of a phase III, randomized,
open-label,
multicenter study. Vaccine. 2018 Jan 2;36(1):148-154.
[5] Diez-Domingo J,
Weinke T, Garcia de Lomas J, Meyer CU, Bertrand I, Eymin
C, Thomas S, Sadorge C. Comparison of
intramuscular
and subcutaneous administration of a herpes zoster live-attenuated
vaccine in
adults aged ≥50 years: a randomized non-inferiority clinical trial.
Vaccine. 2015 Feb 4;33(6):789-95.
[6] Vink
P, Shiramoto M, Ogawa M, Eda M, Douha M,
Heineman T, Lal
H. Safety and immunogenicity of a Herpes Zoster subunit vaccine in
Japanese
population aged ≥50 years when administered subcutaneously vs.
intramuscularly. Hum Vaccin Immunother.
2017 Mar 4;13(3):574-578.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5360149/
[7]
Godeaux O, Kovac M, Shu D, Grupping K,
Campora L,
Douha M, Heineman TC, Lal H. Immunogenicity and safety of an adjuvanted
herpes
zoster subunit candidate vaccine in adults ≥ 50 years of age with
a
prior history of herpes zoster: A phase III, non-randomized, open-label
clinical trial. Hum Vaccin Immunother.
2017 May 4;13(5):1051-1058.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5443374/
[8] Strezova A, Godeaux O, Aggarwal N, Leroux-Roels G, Lopez-Fauqued
M, Van
Damme P, Vanden Abeele C, Vastiau I,
Heineman TC, Lal
H. A randomized lot-to-lot immunogenicity consistency study of the
candidate
zoster vaccine HZ/su. Vaccine. 2017 Dec 4;35(48 Pt
B):6700-6706.
Le
1er janvier 2018 :
Prévention des
démences de l’âge avancé : pas de baguette magique
Le
26 novembre 2017
Mise en ligne de la conférence
du 21 novembre 2017 à Albi relative à la
fin de la vie
Le
20 novembre 2017 :
Un
espoir se fait jour : trouver des agonistes des récepteurs µ qui
auraient moins
d’effets respiratoires et gastro-intestinaux que les opioïdes
classiques. Voir schéma et
références.
Le
15 novembre 2017
la
déclaration
d'Edinburgh de l'AMM (2000) relative à la peine de mort.
Le
8 novembre 2017 :
Lien vers les documentaires et
films
remarquables
Le
7 novembre 2017
Lien vers la chaîne vidéo de
l'auteur de ce site
Le
23 octobre 2017
Annie
de Vivie publie un guide pour les aidants
: http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/france-info-seniors/franceinfo-seniors-devenir-aidant-en-10-conseils_2408231.html
Le
29 septembre 2017
· Un
projet notable de maison de
vie et de répit dans le Tarn (France)
Le 24 août 2017
The ethics of postoperative pain
management: Mapping nurses' views
Intéressante étude franco-américaine, parue en 2017, sur les opinions des infirmières hospitalières quant à la répétition des antalgiques en phase post-opératoire à la demande du patient. Leur point de vue a été comparé avec celui de non-professionnels, de médecins et d’autres professionnels de santé, aides-soignants et psychologues : 138 infirmières, 32 aides-soignantes, 33 médecins, 23 psychologues, et 169 non-professionnels ont participé.
Quatre opinions significatives ont été dégagées : la plupart des infirmières (57 %) ont considéré qu’un refus n’est pas acceptable, quelles que soient les circonstances. Une importante minorité des participants, mais 52 % des médecins, ont considéré que le refus était acceptable si le niveau de douleur est bas et si le risque de iatrogénie est élevé. Les autres participants, surtout les non-professionnels, ont estimé que le refus est acceptable chaque fois qu’un risque d’effet secondaire, grave ou même léger, était présent.
Commentaires : voici des résultats qui iraient à l’encontre de l’idée dominante, à savoir la moindre des sensibilités des professionnels à la douleur d’autrui.
Source :
Cano Romero MD, Muñoz Sastre MT, Quintard B, Sorum PC,
Mullet E. The
ethics of postoperative pain management: Mapping nurses' views. Int J Nurs Pract. 2017
Apr;23(2).
Mapping French people and health professionals'
positions regarding the circumstances of morphine use to relieve cancer
pain
Faut-il administrer de la
morphine
aux patients cancéreux en phase terminale ? Cette question semble
triviale en
2017. Le mérite des auteurs est de l’avoir posée en France à 120
non-professionnels et à 30 professionnels de santé.
En tout, 91% des participants sont d’accord avec cette attitude quand le score de douleur est élevé (7 ou davantage sur une échelle numérique de 10) si la décision d'accroître la dose d’antalgique est prise collectivement. Ce pourcentage chute à 69 % si l’équipe n’est pas impliquée dans la décision et à seulement 40 % si le score est bas (4 sur 10). Conclusion des auteurs : si une opposition à l’utilisation de la morphine existe, elle n’est pas liée à un refus de la morphine en soi mais aux circonstances de son utilisation.
Source :
Mazoyer
J, Sastre MTM, Sorum PC, Mullet E. Mapping French
people and health professionals' positions regarding the circumstances
of
morphine use to relieve cancer pain. Support
Care Cancer. 2017
Sep;25(9):2723-2731.
Le
1er août 2017
Le
12 juillet 2017.
1.
Fin de l'actualisation du
site : nombreuses améliorations de forme dont la révision des liens.
2. Un patient souffrant de maladie d'Alzheimer ou de maladie apparentée parvenues au stade de désorientation avec errance devrait certainement être porteur, quand ceci est réalisable, des renseignements contenus dans le document suivant :
www.geriatrie-albi.com/carte_urgence_Alzheimer.pdf
Le
23 juin 2017 :
Un bon rapport omega6/oméga 3 est actuellement recherché en prévention dans le domaine nutritionnel. Selon Sibille (Sibille, 2017) ce rapport au niveau plasmatique serait corrélé avec la sévérité du retentissement de la gonarthrose. L’hypothèse physiopathologique repose sur le rôle bénéfique des oméga 3 et sur celui, délétère, des oméga 6. Reste à définir si ces résultats auront une incidence thérapeutique.
Source : Sibille KT, King
C, Garrett
TJ, Glover TL, Zhang H, Chen H, Reddy D, Goodin
BR, Sotolongo A, Petrov ME, Cruz-Almeida
Y, Herbert M, Bartley EJ, Edberg JC, Staud R, Redden DT,
Bradley LA, Fillingim
RB. Omega-6:
Omega-3 PUFA Ratio, Pain, Functioning, and Distress in Adults
with Knee Pain. Clin
J Pain.
2017 May 24.
Le 5 juin 2017, des
ouvrages à lire :
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Le 22
mai 2017 :
conférence à Cahuzac-sur-Vère le 6 octobre 2017
www.geriatrie-albi.com/Maquette_Programme_6_octobre_17.pdf
Le 27
avril 2017 :
http://bioethique.com/index.php/relationmedecinmalade/lerefusdesoins/148-ilrefusetoutmemedeselaver
Le
23
mars 2017.
Le retour d’une vieille connaissance : le méthoxyflurane
Voici une antalgique de retour : j’eus l’occasion de l’utiliser en anesthésie avant son retrait du marché. Il permettait une économie notable d’opioïdes. Le voici à nouveau pour l’analgésie en urgence.
Le 19 février 2017 :
Résultats d’une étude norvégienne montrant les possibilités de réduction des médicaments après prothèse totale de hanche : sont réduits les antalgiques dont les AINS et les opioïdes, les hypnotiques et les anxiolytiques mais non les antidépresseurs.
Commentaires personnels : la chirurgie de la hanche peut être un bon moyen de réduire la polymédication chez une personne âgée.
Source : Blågestad T, Nordhus IH, Grønli J, Engesæter
LB, Ruths S, Ranhoff AH, Bjorvatn B,
Pallesen S. Prescription
trajectories and effect of total hip arthroplasty on the use of
analgesics,
hypnotics, antidepressants, and anxiolytics: results from
a population of total hip arthroplasty patients. Pain.
2016
Mar;157(3):643-51.
Le 11 février 2017
: publication
par l'auteur de ce site dans la revue NPG à propos de l'anesthésie
générale au
cours de la maladie d'Alzheimer.
Possibilité de lecture gratuite jusqu'au 31 mars 2017 :
https://authors.elsevier.com/a/1UX9l5o2-h48hZ
Référence : Pradines B. Anesthésie générale et maladie d’Alzheimer : un autre coupable ? NPG Vol 17 - N° 97 , P. 1-4 - février 2017
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